Mpox : le directeur général de l’OMS promet des vaccins en urgence à la RDC


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Félix Tshisekedi et Tedros Adhanom Ghebreyesus
Félix Tshisekedi et Tedros Adhanom Ghebreyesus

À l’occasion d’une visite en RDC, ce jeudi, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a rassuré le Président Félix Tshisekedi quant à l’arrivée imminente des vaccins contre l’épidémie de Mpox dont le pays est la principale victime.

Le Président de la RDC, Félix Tshisekedi a reçu, ce jeudi, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Initialement à Brazzaville où a eu lieu la 74e session du comité régional de l’Organisation pour l’Afrique avec l’élection d’un nouveau directeur Afrique, Tedros Adhanom Ghebreyesus a décidé de faire une escale en RDC pour apporter son soutien aux autorités de ce pays frappé depuis quelques semaines par une épidémie de Mpox, maladie anciennement connue sous le nom de variole du singe.

Reçu par le Président Félix Tshisekedi, le patron de l’OMS a tenu à rassurer le chef de l’État congolais au sujet des vaccins dont l’arrivée serait imminente. « J’ai rassuré le président de la République, je vais faire en sorte que les choses soient beaucoup plus expéditives, et que la livraison des vaccins se fasse le plus tôt possible », a déclaré le Dr Ghebreyesus au sortir de l’audience que lui a accordée Félix Tshisekedi. Une semaine plus tôt, c’était le directeur d’Africa CDC (Centre africain de contrôle et de prévention des maladies), Jean Kaseya, également reçu par le Président Tshisekedi, qui faisait la même promesse.

Une épidémie qui prend de l’ampleur

Le directeur général de l’OMS n’a pas manqué d’exprimer au Président congolais le soutien entier de son organisation ainsi que de tous ses partenaires. Dans ce sens, il a salué la décision du gouvernement congolais de mobiliser la somme de 10 millions de dollars américains pour la riposte face à cette épidémie qui prend de l’ampleur dans le pays. Avec un taux de létalité estimée pour l’instant à 3,4 % par les autorités congolaises, la maladie a déjà causé la mort d’au moins 610 personnes, soit 97 % des décès liés à l’épidémie de Mpox en Afrique depuis le début de l’année, selon un bilan dressé mardi dernier par Roger Kamba, ministre congolais de la Santé.

Au total, environ 18 000 cas suspects ont été signalés dans ce seul pays qui concentre ainsi pas moins de 96 % des cas sur le continent. Les provinces les plus touchées sont celles de l’Équateur, du Sud-Ubangi et de Mai-Ndombe à l’ouest, les deux Kivu (Sud-Kivu, Nord-Kivu) à l’est, celles de Lualaba et du Haut-Lomami au sud, celles de Tshuapa, de la Tshopo, de Sankuru et du Kasaï au centre, et celles de la Mongala et du Nord-Ubangi au nord.

Une importante extension géographique

En dehors de la RDC, l’épidémie de Mpox s’est étendue à l’Afrique du Sud, au Burundi, au Cameroun, en République centrafricaine, en République du Congo, en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Kenya, au Liberia, au Nigeria, en Ouganda, au Rwanda.

Cette extension de la maladie même dans des pays qui ne l’ont jamais connue par le passé – Burundi, Kenya, Ouganda, Rwanda – a poussé l’OMS à considérer dès la mi-août l’épidémie de Mpox comme une urgence de santé publique de portée internationale. Cette décision est intervenue après celle d’Africa CDC qui déclarait un peu plus tôt que cette épidémie constituait une urgence de santé publique pour le continent.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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