En réponse à l’épidémie de Mpox qui a déjà causé 570 morts en RDC, un plan de riposte de 49 millions de dollars a été lancé pour endiguer la propagation.
La République démocratique du Congo (RDC) est confrontée à une crise sanitaire d’une ampleur sans précédent. Depuis le début de l’année, l’épidémie de Mpox, anciennement appelée variole du singe, a fait plus de 570 morts sur les 16 700 cas recensés. Face à cette situation, les autorités congolaises ont réagi en mettant en place un plan de riposte ambitieux de 49 millions de dollars. Ce plan comprend la sensibilisation des populations, le déploiement d’équipes médicales, et la prise en charge des malades.
Des vaccins attendus : un espoir venu de l’étranger
La RDC, malgré son expertise reconnue dans la gestion des épidémies, fait face à un défi de taille : obtenir les doses de vaccins nécessaires pour protéger sa population. Le ministre de la Santé, Samuel-Roger Kamba, a annoncé que 3,5 millions de doses seraient nécessaires, mais seulement 215 000 doses ont été promises par la Belgique. Le Japon, quant à lui, a promis 3 millions de doses exclusivement pour les enfants, tandis que les États-Unis hésitent encore sur la quantité à envoyer.
La situation est d’autant plus critique que les vaccins, d’une valeur estimée à 600 millions de dollars pour 3 millions de doses, représentent un investissement colossal pour un pays où la majorité de la population n’a pas accès à des soins de santé adéquats.
Les jeunes, premières victimes et priorité de la vaccination
En RDC, les jeunes de moins de 15 ans sont les plus vulnérables face à l’épidémie de mpox. Le virus, qui se transmet par contact physique étroit, touche de plus en plus cette tranche d’âge. C’est pourquoi les autorités ont décidé de faire de la vaccination des jeunes une priorité. Kinshasa prévoit de vacciner 4 millions de personnes, dont 3,5 millions d’enfants.
Cette décision est cruciale, car la propagation rapide du virus, combinée aux conditions sanitaires précaires dans certaines régions du pays, risque d’aggraver encore la situation. Dans l’est de la RDC, notamment, les premiers cas de transmission par voie sexuelle ont été enregistrés, ajoutant une nouvelle dimension à la lutte contre l’épidémie.
Une urgence internationale reconnue par l’OMS
L’épidémie de mpox en RDC ne concerne pas uniquement ce pays. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment déclaré une « urgence de santé publique de portée internationale », soulignant la gravité de la situation. Le virus, qui touche également le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda, est devenu une menace pour la santé publique mondiale.
L’OMS appelle à renforcer la collaboration transfrontalière pour surveiller et traiter les cas suspects. Cependant, elle déconseille les restrictions générales sur les voyages et le commerce, qui pourraient avoir des répercussions économiques inutiles.