Mpox en Côte d’Ivoire : l’épidémie s’étend, mais le ministre de la Santé rassure


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La variole du singe
La variole du singe (illustration)

Face à une recrudescence des cas de mpox, le ministre ivoirien de la Santé rassure, insistant sur le contrôle de l’épidémie malgré les inquiétudes croissantes.

La Côte d’Ivoire fait face à une recrudescence de cas de mpox, une maladie contagieuse également connue sous le nom de variole du singe. Alors que l’épidémie s’étend dans plusieurs districts sanitaires, le ministre ivoirien de la Santé, Pierre Dimba, se veut rassurant et affirme que la situation est sous contrôle. Mais face à la propagation de la maladie, les Ivoiriens s’interrogent : le pays est-il réellement prêt à affronter ce nouveau défi sanitaire ?

Mpox : une propagation inquiétante dans plusieurs districts sanitaires

Depuis le début de l’épidémie, la Côte d’Ivoire a enregistré 32 cas confirmés de mpox, avec un décès à déplorer. Les infections se sont propagées dans 15 districts sanitaires, notamment à Abidjan, Yopougon, Koumassi, Cocody-Bingerville, et bien d’autres. Le district de Dianra, situé dans le nord du pays, est le plus touché avec neuf cas confirmés et huit cas suspects. Malgré l’augmentation des cas, les autorités insistent sur le fait qu’il n’y a pas de flambée localisée, ce qui laisse penser que la maladie reste sporadique.

Face à l’inquiétude grandissante, le ministre de la Santé, Pierre Dimba, a tenu à rassurer la population lors d’une conférence de presse. Il a affirmé que « la situation est sous contrôle » et que les services de santé sont équipés pour diagnostiquer et prendre en charge les nouveaux cas. Jusqu’à présent, six patients ont été déclarés guéris, ce qui montre que les efforts de prise en charge portent leurs fruits. Toutefois, le ministre a appelé les populations à rester vigilantes en évitant les contacts avec les animaux porteurs, tels que les rongeurs, et en adoptant des mesures d’hygiène strictes.

Un plan de riposte pour contenir l’épidémie

Pour faire face à cette crise sanitaire, un plan de riposte a été mis en place par le ministère de la Santé. Ce plan comprend un renforcement de la surveillance épidémiologique dans tous les districts sanitaires du pays ainsi qu’aux frontières. Une mission pluridisciplinaire a également été déployée dans le district de Dianra, où l’épidémie est la plus virulente. Cette équipe, composée d’un épidémiologiste, d’un hygiéniste et d’un infectiologue, a pour objectif de soutenir les équipes locales et d’enrayer la propagation de la maladie dans cette région.

Bien que le ministre de la Santé se veuille rassurant, la progression de l’épidémie de mpox en Côte d’Ivoire demeure préoccupante. Le pays a jusqu’à présent réussi à éviter les formes graves de la maladie, mais la vigilance reste de mise. Le risque de contamination interhumaine, notamment à travers des contacts fréquents entre malades non isolés et leurs proches, est l’un des principaux défis à surmonter pour contenir la maladie. Les autorités sanitaires continuent donc de suivre de près l’évolution de la situation, en espérant que les mesures prises permettront de contrôler durablement cette épidémie.

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