Mpox en Afrique du Sud : Une deuxième victime et des inquiétudes croissantes


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Hôpital France

L’Afrique du Sud est en alerte après le décès tragique de deux personnes en seulement 24 heures des suites de l’infection virale mpox, également connue sous le nom de variole du singe. Ce nouveau décès, annoncé par le ministère de la Santé ce jeudi, a provoqué une vague d’inquiétude parmi la population et les autorités sanitaires.

La deuxième victime de la variole du singe en Afrique du Sud est un homme de 38 ans. Il est décédée le jour même où il est testé positif au virus. Admis à l’hôpital dans la province de KwaZulu-Natal (KZN), il présentait des symptômes tels que des lésions étendues, des maux de tête, une fatigue intense, des ulcères buccaux, des douleurs musculaires et des maux de gorge. Son état de santé s’est rapidement détérioré. Il est décédé quelques heures après.

Transmission locale confirmée

L’un des aspects les plus préoccupants de ces décès est l’indication d’une transmission locale du virus en Afrique du Sud. Le ministre de la Santé, Joe Phaahla, a souligné que ni le premier ni le deuxième patient n’avaient voyagé dans des régions actuellement touchées par une épidémie de mpox. Cette situation suggère que le virus circule déjà au sein de la communauté locale, et augmente ainsi le risque de nouvelles infections.

Les six cas confirmés de mpox en Afrique du Sud cette année concernent des hommes dans la trentaine, dont plusieurs présentaient des pathologies sous-jacentes. Le dernier homme décédé était séropositif, ce qui a probablement contribué à la gravité de son infection. La mpox est connue pour être plus mortelle chez les personnes souffrant d’autres problèmes de santé, en particulier ceux qui affaiblissent le système immunitaire. L’absence actuelle de vaccins contre la mpox en Afrique du Sud reste problématique.

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Des mesures en cours…

En réponse à cette crise naissante, les autorités sud-africaines envisagent d’acquérir des doses de vaccins et de lancer une campagne de vaccination ciblée. Cette initiative vise à contenir la propagation du virus et à protéger les populations les plus vulnérables.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué que la mpox, bien que rare, a déjà causé 186 décès dans le monde depuis 2022. Avec un taux de létalité inférieur à 1 %, la plupart des cas sont bénins, mais la maladie peut devenir fatale, notamment chez les personnes immunodéprimées.

Un appel à la vigilance

Alors que l’Afrique du Sud fait face à cette nouvelle menace sanitaire, les autorités appellent à la vigilance et à la coopération de la population. Il est important de respecter les mesures d’hygiène et de signaler rapidement tout symptôme suspect aux services de santé.

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