L’épidémie de mpox s’étend rapidement en Afrique centrale malgré des mesures vigoureuses, la RDC enregistre plus de 1 000 nouveaux cas en une semaine.
L’épidémie de mpox, anciennement connue sous le nom de variole du singe, continue de se propager à un rythme alarmant en Afrique centrale, notamment en République démocratique du Congo (RDC), où plus de 1 000 nouveaux cas ont été recensés en une semaine. Alors que la situation devient critique, les autorités locales et régionales intensifient leurs efforts pour endiguer la progression du virus, mais les défis restent nombreux.
La RDC en première ligne : 18 000 cas depuis le début de l’année
La République démocratique du Congo (RDC) est au cœur d’une crise sanitaire sans précédent. En l’espace d’une semaine, plus de 1 000 nouvelles infections au mpox, anciennement connu sous le nom de variole du singe, ont été recensées dans le pays, portant le total des cas à près de 18 000 depuis le début de l’année 2024.
Ce chiffre alarmant a poussé les autorités congolaises à élaborer un plan de riposte estimé à 49 millions de dollars. Les premiers financements ont été débloqués le 20 août, lors d’une réunion d’urgence, offrant une lueur d’espoir pour un contrôle rapide du virus.
Malgré ces efforts, la situation reste critique. Le directeur général de l’Africa CDC, le docteur Jean Kaseya, a exprimé ses préoccupations quant à la progression rapide du virus, non seulement en RDC, mais aussi dans plusieurs pays voisins. La lutte contre cette épidémie nécessite une réponse coordonnée et rapide pour éviter une catastrophe sanitaire d’envergure.
Propagation inquiétante au Burundi et en République centrafricaine
Les pays voisins de la RDC ne sont pas épargnés par la montée en puissance de l’épidémie de mpox. Le Burundi, en particulier, a vu son nombre de cas doubler en une semaine, atteignant 572 infections. La République centrafricaine, quant à elle, enregistre 57 nouveaux malades, portant le total à 263 cas. Ces chiffres illustrent une propagation inquiétante du virus en Afrique centrale.
Le docteur Jean Kaseya a lancé un avertissement clair : bien que l’on ne relève pas de nouveaux pays touchés pour l’instant, la situation reste extrêmement préoccupante. Les autorités sanitaires doivent rester vigilantes et intensifier leurs efforts pour contenir le virus. Pendant ce temps, des pays comme l’Ouganda, le Rwanda et le Kenya n’ont rapporté aucun nouveau cas après leurs premières infections en juillet, ce qui laisse espérer que le virus pourrait être maîtrisé dans certaines régions.
Vaccination : une course contre la montre pour l’Afrique
Face à cette crise, la vaccination apparaît comme la solution la plus prometteuse pour enrayer l’épidémie de mpox en Afrique centrale. Les premières doses de vaccin devraient arriver sur le continent à la fin de la semaine prochaine, selon le docteur Jean Kaseya. Cependant, la véritable avancée réside dans la possibilité de produire ces vaccins localement en Afrique. Un accord a été signé avec le fabricant danois Bavarian Nordic pour un transfert de technologie vers des sites de production africains.
Cette initiative est cruciale pour réduire les coûts des vaccins tout en maintenant leur qualité. « Nous avons besoin d’une fabrication locale », a souligné le docteur Kaseya. Toutefois, aucun calendrier précis n’a encore été communiqué, laissant les populations dans l’expectative. La réussite de cette entreprise dépendra de la rapidité avec laquelle les infrastructures de production seront mises en place et de la capacité des gouvernements africains à mobiliser les ressources nécessaires.