Le gouvernement du Mozambique et l’ex-guérilla de la Renamo sont parvenus, ce mardi, à un accord visant à mettre fin au conflit, à seulement deux mois de l’élection présidentielle.
Un accord a été trouvé, mardi, pour mettre un terme aux hostilités entre le gouvernement mozambicain et l’ex-guérilla de la Renamo. Le texte doit encore être validé par le gouvernement et le leader de la Renamo, Afonso Dhlakama, actuellement en cache dans le province de Gorogonsa, dans le centre du pays, depuis octobre 2013.
Les négociations ont nécessité une durée de 19 mois et 69 séances pour parvenir à cet accord. Le gouvernement a dû faire preuve de patience dans la mesure où l’ancienne guérilla anti-marxiste de la Résistance nationale mozambicaine est devenue le principal parti d’opposition.
« Le mémorandum est terminé, mais le plus important c’est désormais son application. Il est évident que nous n’avons pas signé aujourd’hui la cessation des hostilités », expose à RFI Saimone Macuiane, chef de la délégation de la Renamo aux rencontres bilatérales. « Nous avons toutefois désormais l’occasion, nous, la Renamo, de faire suivre ce message au Président [Afonso] Dhlakama », insiste-t-il. La Renamo est également dans l’attente d’une formalisation de l’accord du côté du gouvernement. « A partir de là, je pense qu’il y aura une date officielle, c’est ce que je souhaite, pour annoncer une fois pour toutes la fin des hostilités », espère-t-il.
Quel avenir pour les hommes de la Renamo ?
Après cette étape, qu’adviendra-t-il des hommes de la Renamo ? Selon Gabriel Muthisse, chef adjoint de la délégation du gouvernement mozambicain, un programme visant « à intégrer les hommes armés de la Renamo dans l’armée et la police mozambicaine » sera mis en place. Mais avant, une rencontre doit être préparée entre le Président Armando Guebuza et le président de la Renamo. « Cela implique de prévoir la logistique, c’est-à-dire de préparer ce qu’il faut pour que le leader de la Renamo quitte l’endroit où il est cantonné, afin que l’on trouve le cadre qui convient pour rencontrer le chef de l’Etat et parachever le document que nous venons de conclure », a-t-il indiqué.
La signature de cet accord est une étape majeure puisqu’elle intervient à quelques semaines de la Présidentielle, prévue le 15 octobre prochain.