Les violences dans le Nord du Mozambique ont conduit au déplacement de près de 30 000 personnes, a alerté, mardi 22 mars, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
La situation reste préoccupante, plus d’un an après les attaques meurtrières de Palma. « Une série d’attaques menées par des groupes armés non étatiques, entre janvier et la mi-mars, a déplacé quelque 24.000 personnes dans le district de Nangade », a déclaré, lors d’un point de presse régulier de l’ONU à Genève, Boris Cheshirkov, porte-parole du HCR.
Ces déplacements massifs sont causés par l’insécurité et les violences qui persistent dans la province de Cabo Delgado, dans le Nord de ce pays d’Afrique australe. Selon le HCR, des centaines de familles seraient toujours en déplacement à l’intérieur du pays, alors que quelque 5.000 personnes ont également cherché à se réfugier dans le district voisin de Mueda, dans une région proche de la frontière, près de la Tanzanie.
« Les personnes fuyant les violences ont subi et été témoins d’atrocités, notamment de meurtres, de décapitation et de démembrement de corps, de violences sexuelles, d’enlèvements, de recrutement forcé par des groupes armés et de torture », a précisé le porte-parole du HCR, rappelant que la sécurité reste fragile dans certaines parties du Nord du Mozambique, malgré des améliorations dans d’autres zones, suite à l’intervention du gouvernement et des forces internationales alliées, depuis juillet 2021.
Depuis octobre 2017, la province de Cabo Delgado, au Nord du Mozambique, a subi plusieurs attaques violentes menées par des groupes armés. Ces attaques ont récemment gagné en force et en brutalité, comme en témoigne l’attaque de la ville de Palma. Le 24 mars 2021, une attaque sanglante menée dans ce district par des groupes armés a causé des dizaines de morts et des milliers de déplacés dans cette partie du pays.