Le dirigeant mozambicain a inauguré, le 24 janvier, le nouveau palais présidentiel de Maputo. Un bijou inestimable construit par une entreprise chinoise, alors que le pays est aux derniers rangs de l’indice de développement humain du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Le Mozambique a un nouveau palais présidentiel. Construit sur deux étages au bord de la baie de Maputo, le palais est tout de marbre et de cristal. Il a été inauguré vendredi par le Président Armando Guebuza.
Les autorités mozambicaines n’ont pas révélé le coût du projet, mais affirment qu’il a été financé par un prêteur chinois vivant à Pékin. Quant à la construction de l’édifice, c’est une entreprise chinoise, la China’s Foreign Economic Construction Corporation (AFECC), qui a assuré le chantier en un an et demi.
« Nous exprimons notre gratitude et nos remerciements au gouvernement de la République populaire de Chine qui a créé les conditions pour la construction de ce projet », a déclaré le dirigeant.
Une coopération sino-mozambicaine
Les Chinois n’en sont pas à leur premier chantier au Mozambique. Ils avaient déjà construit les nouveaux terminaux de l’aéroport et le stade national de football. Ils ont par ailleurs commencé à construire un hôtel cinq étoiles à Maputo, la capitale.
La construction du palais présidentiel est « un témoignage de plus de l’amitié et de la coopération entre les peuples mozambicain et chinois », a salué Armando Guebuza. Toutefois, le Président mozambicain n’aura que quelques mois pour profiter du nouveau palais puisqu’il est prévu qu’il passe la main à l’issue des élections d’octobre.
Mais la construction de ce palais fait polémique. L’argent investi dans ce palais aurait pu servir à la rénovation des chemins de fer et des routes qui datent d’il y a 40 ans. D’autant plus que la guerre civile, achevée en 1992, a laissé de nombreux stigmates dans les infrastructures.
Le plus dérangeant, c’est la place qu’occupe le Mozambique dans l’indice de développement humain du programme des Nations unies pour le développement : aux derniers rangs. Pendant que le Président fait construire un palais de marbre et de cristal, une grande partie de la population vit dans la pauvreté, à défaut de pouvoir profiter des richesses que le pays tire de ses abondantes ressources minières.