Au cours d’un séminaire à Maputo, les défenseurs de l’environnement ont dénoncé le braconnage qui prend de l’ampleur au Mozambique.
L’Afrique poursuit sa lutte contre le braconnage qui persiste. Lors d’un séminaire à Maputo, les défenseurs de l’environnement, ont mis en garde contre le braconnage d’éléphants qui prend une ampleur industrielle. Des policiers, magistrats, et diplomates étaient présents à ce séminaire, dans la capitale mozambicaine.
Dans le parc national de Niassa, dans l’extrême nord du pays, « on a dénombré 22 éléphants tués en deux semaines, début septembre », a témoigné Carlos Pareira, de l’ONG new-yorkaise Wildlife Conservation Society (WCS). Les braconniers utilisent des armes automatiques et des fusils de chasse à gros calibre, mais aussi des pièges qui blessent seulement l’animal et provoque ensuite sa mort lente par gangrène, avant de pouvoir lui prendre ses défenses.
Selon WCS, dans la province de Tete, des points d’eau ont également été empoisonnés. « Le massacre des éléphants dans le nord du Mozambique atteint des proportions jamais vues, industrielles », a souligné Carlos Pareira dont l’organisation participe à l’administration du parc de Niassa aux côtés des autorités nationales. D’après des ONG, le Mozambique, où les éléphants sont menacés d’extinction d’ici huit ou dix ans, est soumis à une forte pression pour mettre un terme au braconnage, longtemps resté impuni jusqu’au vote d’une nouvelle loi plus répressive, cette année. Mais le nouveau texte mozambicain prévoit jusqu’à 12 ans de prison pour les braconniers. Auparavant, le braconnage était au mieux passible d’une amende pour détention illégale d’armes à feu.
Le braconnage est un véritable fléau en Afrique. De nombreux pays, dont les espèces sont menacés, doivent y faire face. Des pachydermes comme les rhinocéros sont aussi souvent en proie au braconnage, notamment en Afrique du Sud, . Leurs cornes sont souvent vendues sur le marché asiatique où on leur prête des vertus aphrodisiaques notamment.