Le passage du cyclone tropical Chido au Mozambique a causé une dévastation importante, avec un bilan humain en constante augmentation. Selon l’Institut national pour la gestion et la réduction des risques de catastrophes (INGD), le nombre de victimes a grimpé de 94 à 120 morts, un chiffre qui pourrait encore évoluer à mesure que les équipes de secours poursuivent leurs opérations dans les zones touchées. Ce cyclone, de catégorie 4, a frappé le pays le 15 décembre, provoquant des vents extrêmement violents atteignant les 260 km/h et des pluies torrentielles, avec des précipitations de 250 mm en seulement 24 heures.
En plus des pertes humaines, le cyclone a blessé près de 900 personnes, selon les autorités locales. Des milliers de familles se sont retrouvées sans abri après que leurs maisons aient été ravagées par la tempête. Les infrastructures, essentielles au fonctionnement quotidien des communautés, ont également subi d’importants dommages. Des écoles, des centres de santé, ainsi que des réseaux de transport ont été gravement affectés, compliquant encore la situation pour les populations déjà frappées par la catastrophe.
13 mort et 29 blessés au Malawi
Le cyclone Chido n’a pas seulement frappé le Mozambique. Avant de toucher la côte mozambicaine, la tempête avait d’abord touché Mayotte, un territoire français d’outre-mer, le 14 décembre. Là aussi, les vents violents dépassant les 220 km/h ont laissé derrière eux des destructions massives. À Mayotte, le bilan officiel fait état de 35 morts, bien que certains groupes de secours craignent que ce chiffre soit bien plus élevé, compte tenu de l’ampleur des dégâts et des difficultés d’accès aux zones les plus affectées.
Les impacts du cyclone se sont également fait ressentir dans d’autres pays de la région. À Madagascar, aux Comores, au Zimbabwe et au Malawi, les conséquences ont été tout aussi dramatiques. Le Malawi, en particulier, a déploré la mort de 13 personnes et fait état de 29 blessés, selon le Département des affaires de gestion des catastrophes (DoDMA). De nombreuses habitations ont été endommagées et des infrastructures essentielles ont été partiellement détruites, augmentant les difficultés pour les populations locales déjà vulnérables.
Le cyclone Idai dévaste une partie de l’Afrique Australe
Ce phénomène tragique rappelle la vulnérabilité de certaines régions d’Afrique aux catastrophes naturelles, en particulier les cyclones tropicaux, qui semblent se multiplier et s’intensifier avec les années. Le cyclone Chido s’inscrit dans une série d’événements dévastateurs qui ont frappé plusieurs pays d’Afrique ces dernières années, exacerbant les souffrances des populations déjà confrontées à des défis économiques et sociaux considérables.
En 2019, par exemple, le cyclone Idai avait dévasté une grande partie du Mozambique, du Zimbabwe et du Malawi, faisant plus de 1 000 morts et des millions de personnes touchées par les inondations et les destructions de maisons et d’infrastructures. Le cyclone Idai reste l’une des catastrophes les plus graves de l’histoire de la région, avec des conséquences humanitaires importantes. Il a été suivi de près par le cyclone Kenneth, qui a frappé le Mozambique en avril 2019, aggravant encore la situation déjà précaire de nombreux habitants.
Une réponse humanitaire souvent freinée
Les cyclones, souvent accompagnés de pluies torrentielles et de vents destructeurs, ont un impact dévastateur sur les communautés vulnérables, notamment dans des pays dont les infrastructures sont souvent insuffisantes pour faire face à des catastrophes de cette ampleur. Ces événements exacerbent les difficultés économiques, notamment dans les zones rurales où les habitants dépendent largement de l’agriculture pour leur subsistance.
La destruction des récoltes, des maisons et des réseaux de distribution d’eau et d’électricité entraîne des souffrances supplémentaires, créant un cercle vicieux de pauvreté et de vulnérabilité face aux futures catastrophes. La réponse humanitaire à ces crises est souvent freinée par des défis logistiques, notamment l’accès difficile aux zones les plus affectées et la rareté des ressources nécessaires pour venir en aide aux populations.