Depuis le début des violences post-électorales au Mozambique le 21 octobre, au moins 103 personnes ont perdu la vie, et 350 ont été blessées, selon un groupe d’observation des élections. Ces violences font suite à des résultats présidentiels contestés. Le pays est secoué par des affrontements violents, en particulier dans les provinces de Gaza, Nampula et Cabo Delgado.
Une violence généralisée dans plusieurs provinces
Les violences ont éclaté après que l’autorité électorale a proclamé la victoire du candidat du parti au pouvoir, Daniel Chapo, avec 70% des voix. Cette annonce a provoqué des manifestations, notamment de la part du principal opposant, Eduardo Mondlane, qui a contesté le résultat et appelé à des protestations. Ces manifestations ont conduit à de violents affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, faisant de nombreux morts et blessés.
Wilker Dias, directeur exécutif de la Plateforme de la société civile pour l’observation des élections (DECIDE), a exprimé de vives inquiétudes, soulignant que sans une intervention étrangère, la situation risque de se dégrader davantage. Les autorités du Mozambique, malgré les appels internationaux et locaux à la paix, continuent de réprimer violemment les manifestations.
Des accusations de répression brutale
Les organisations de défense des droits humains dénoncent une répression sans précédent contre les manifestants. Le Centre pour la démocratie et le développement (CDD) a condamné l’usage excessif de la force, qui a entraîné de nombreuses arrestations à travers le pays. Le climat de violence ne montre aucun signe d’amélioration, et le nombre de morts continue de grimper.
Malgré les efforts du Président Filipe Nyusi pour organiser une réunion avec les principaux candidats à l’élection présidentielle, la situation reste tendue. Mondlane, ayant quitté le pays pour des raisons de sécurité, a refusé de participer aux discussions, et le pays continue de vivre sous une pression croissante.