Déployés dans l’est de la RDC depuis décembre 2023, dans le cadre de la mission de la SADC, les soldats sud-africains ont déjà enregistré plusieurs morts dans leurs rangs. Ce qui ne décourage toutefois pas le président Cyril Ramaphosa qui n’envisage pas un retrait du contingent.
L’Afrique du Sud pleure encore deux soldats tombés à Sake, localité située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Les deux militaires sont morts à la suite d’une attaque au mortier menée contre leur base, ce mardi 25 juin 2024. Au-delà des deux morts, on dénombre 20 blessés, dont quatre graves et 16 légers. Pour l’instant, les formalités sont en cours pour le rapatriement des corps.
Ces nouvelles pertes n’ont pas laissé le président sud-africain indifférent. Des propos de Cyril Ramaphosa, il ressort que le retrait des soldats sud-africains de l’est de la RDC n’est pas à l’ordre du jour. « Alors que nous pleurons les morts et les pertes infligées à nos soldats, nous apprécions (…) les sacrifices qu’ils ont faits pour la cause de la paix et de la stabilité dans notre région, et ils ne seront pas oubliés », a déclaré le porte-parole de Cyril Ramaphosa rapportant les propos du chef d’État.
Au moins sept morts dans le contingent sud-africain depuis son déploiement
Avec les deux soldats tombés ce mardi, le nombre de militaires sud-africains tués depuis le déploiement des forces sud-africaines à l’est de la RDC pour contribuer à la lutte contre les groupes armés notamment le M23 se monte à sept. En effet, le 14 février 2024, deux soldats avaient perdu la vie à la suite d’une attaque au mortier ayant visé leur base de Sake et trois autres étaient blessés. Le 29 février 2024, deux nouveaux soldats ont été tués. Le 30 mai 2024, des affrontements avec le M23 près de Sake ont entraîné la mort d’un soldat tandis que treize autres ont été blessés.
Les premiers décès de soldats en février avaient suscité une vive controverse en Afrique du Sud. Une controverse animée par le parti d’opposition, l’Alliance démocratique, qui estimait que l’Afrique du Sud n’avait pas les moyens d’envoyer un contingent en RDC. Selon les responsables de ce parti, l’armée sud-africaine ne dispose pas des équipements adaptés à ce type d’intervention.
Il sied de rappeler que dans le cadre de la mission de la force de la SADC déployée pour remplacer celle de l’EAC jugée inefficace, l’Afrique du Sud a envoyé quelque 2 900 soldats qui côtoient des militaires malawites et tanzaniens. Leur ambition est de réussir là où la force de l’EAC a échoué.