La religion musulmane gagne du terrain au Burundi. Le nouveau gouvernement, plus libéral, a accordé un jour férié aux musulmans pour qu’ils fêtent la fin du Ramadan. La présence de dignitaires musulmans dans les sphères du pouvoir expliquerait cette évolution.
La journée de lundi, qui marque la fin du jeûne du Ramadhan au Burundi, a été déclarée fériée pour permettre aux musulmans de fêter pour la toute première fois dans l’histoire de cette religion qui monte en puissance depuis l’avènement d’un régime politique plus tolérant en matière de croyances religieuses.
Les Chrétiens, qui représentent plus de 70% de la population burundaise, ont droit à cinq congés de fêtes religieuses dans l’année. Les observateurs attentifs aux questions religieuses à Bujumbura voient dans la montée en puissance de l’Islam la main de nombreux dignitaires musulmans hauts placés dans les sphères du nouveau régime en place au Burundi.
L’influence des dignitaires musulmans
Parmi ces dignitaires figure l’actuel président du Conseil national pour la défense de la démocratie/Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD, ex-principale rébellion actuellement au pouvoir), Hussein Radjabu.Dans les institutions gouvernementales, l’actuel numéro 3 de l’Exécutif, Mme Marina Barampama (Mouamini Chabani, de son nom de jeune fille), est au poste de deuxième vice-présidente de la République.
Plusieurs ministres, comme celui de la Communication et porte-parole du gouvernement, Ramadhan Karenga et son collègue à l’Education, Saïdi Kibeya, sont également de religion musulmane, dont plusieurs autres adeptes sont en outre aux commandes de sociétés paraétatiques et étatiques depuis l’avènement du nouveau régime.