Un moment fort intense et un bel exploit qu’a réalisé le CAVIE en organisant le 1er Festival de l’Intelligence Economique Francophone en marge du Sommet de l’OIF à Djerba. Avec à la clé un livre blanc intitulé « Doper la francophonie économique ».
Afrik.com a eu l’honneur et le plaisir de recueillir les propos de Long Trang, qui a signé le préambule. Un grand défenseur de la coopération Asie-Afrique, par ailleurs Président de la Chambre de Commerce et de l’Industrie Belgo-Vietnamienne, arbitre martine et formateur en commerce extérieur. Il nous parle de ses impressions et du livre.
Afrik : Bonjour Monsieur Trang, vous venez de participer au 1er Festival de l’Intelligence Economique francophone (FIEF 2022), organisé par le Centre Africain de Veille et d’ Intelligence Economique (CAVIE) à Djerba, qui a débouché sur la publication d’ un livre blanc intitulé : « Doper la francophonie économique ». Vous avez signé le préambule. Quel bilan tirez-vous de ces assises inédites ?
Long Trang : Entre amis, la franchise est de mise. Pour tout avouer tout de go, lorsque le CAVIE m’a invité à participer au FIEF 2022, bien sûr j’ai accepté mais sans grande enthousiasme me disant qu’il s’agirait possiblement d’un évènement de plus s’ajoutant à ceux des autres organisations Avec tambour et trompette mais qui dureraient que le temps de levée de rideau. Bien, je me suis trompé et content de m’être trompé.
Comme j’ai accepté de signer le préambule, j’ai lu les contributions disponibles, apprécié leurs qualités, les innovations d’idées et, surtout, constaté la pluralité des réflexions et des matières. Les travaux qui en ont suivi à Djerba, ont été d’une profondeur de chaleur humaine et de générosité collective. Ce fut l’un de mes meilleurs souvenirs de conférences professionnelles internationales.
Afrik : En quoi la francophonie économique peut être une chance notamment pour les pays d’Asie et d’Afrique ?
Long Trang : En 1997, lors du VII Sommet de la Francophonie au Vietnam, la notion de l’espace francophone économique a été reprise pour la première fois dans la déclaration commune. Des années se sont écoulées et la mise en œuvre de cette déclaration commune tarde à prendre de l’élan mais chaque initiative modeste ou ambitieuse n’est jamais de trop. Les relations Sud-Sud butent parfois sur des difficultés et si l’esprit de la Francophonie et le fait de son appartenance peuvent aider à lisser la situation, serait-il raisonnable de laisser passer l’occasion. La Secrétaire Générale de l’OIF, Madame Louise Mushikiwabo a initié respectivement en mars et juillet 2022, deux premières séries de missions économiques en Asie et en Afrique. Il n’y a plus hésitation à en avoir. La Francophonie économique est bien là
Afrik : Ce festival labelisé par l’OIF a été conçu et mis en œuvre par le Centre Africain de Veille et d’Intelligence Economique (CAVIE), que pensez-vous de cet acteur dans cette dynamique de développement économique ?
Long Trang : Nous vivons à l’ère des normes et des normes qui évoluent incessamment. Ce qui est bon aujourd’hui pourrait ne plus l’être demain ou ne l’est pas pour tous et/ou par tout. A cela, la globalisation crée de la compétition. Dans cette course aux réussites, dans tous secteurs de la vie, il faut s’informer, connaître, se connaître, planifier et agir. Et tout cela dans le respect des normes, de code de bonne conduite, etc. En toute transparence et avec loyauté. Fini les modi operandi des romans d’espionnage célèbres.
L’intelligence qu’elle soit économique, sociale ou autre est devenue indispensable. Sans l’intelligence, c’est un peu naviguer dans le brouillard. C’est un peu jouer avec la chance. Or dans un monde de compétition, ce serait hasardeux.
Lire les illustres auteurs du Livre Blanc édité par le Centre Africain de Veille et d’Intelligence Economique (CAVIE) ne nous laisse aucun doute sur la pertinence de ces contributions et l’utilité du travail du CAVIE pour la promotion de la Francophonie, de l’épanouissement de ses peuples et du développement de ses entreprises et/ou ses communautés d’affaires.