Mondial 2010 : le «rêve» éveillé d’Eto’o en Afrique du Sud


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Il sera l’une des stars de cette Coupe du Monde qui démarre ce vendredi en Afrique du Sud. Jouer en terre africaine à l’occasion du Mondial, c’est un rêve qui se réalise pour Samuel Eto’o, le capitaine des Lions indomptables du Cameroun. Entretien.

Afrik.com : Jouer la Coupe du monde en Afrique, c’est un rêve pour vous, non ?

Samuel Eto’o : J’avais deux rêves dans le football : l’un est en train de devenir réalité avec cette Coupe du monde sur mon continent. L’autre, c’est de jouer la Coupe d’Afrique dans mon pays, le Cameroun. Je suis très heureux de pouvoir participer à cette première Coupe du Monde africaine. Nous, les Africains, nous aurons la possibilité de prouver au monde entier que nous ne savons pas seulement jouer au football, que nous ne savons pas seulement gagner le 5 000 ou le 10 000 mètres… L’Afrique, ce n’est pas que les enfants malades, c’est encore plus. Si nous en avons l’opportunité, nous pouvons faire autant que les autres. Voire mieux.

Afrik.com : Quelles opportunités cette Coupe du Monde va-t-elle offrir au continent

Samuel Eto’o : Les gens n’auront déjà plus la même vision du continent. Regardez l’Afrique à la télévision, ce n’est que quelques minutes de misère, de pauvreté… La pauvreté et la misère ne sont pourtant pas l’apanage de l’Afrique. Certaines personnes vous diront qu’il y en a plus en Afrique. Pas moi. Cette Coupe du monde nous donne l’opportunité de nous unir. Il faut essayer d’unir tout le continent, de réunir tous les Africains pour que l’on regarde droit devant nous. Nous devons tous réaliser que la guerre est le plus gros problème de ce continent. Chaque fois qu’il y a une guerre, le pays recule de 50 ans. Le dialogue est plus important que tout.

Afrik.com : Il y a une pression énorme sur vos épaules. Au Cameroun, on parle même de guerre civile si les Lions échouent…

Samuel Eto’o : Le football doit rester football. Football au-dessus de politique, de presque tout, sauf religion. Il faut emmener les gens à comprendre que le football est une fête. Qui dit fête, dit pas guerre.

Par Nicholas Mc Anally

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