A tort ou à raison, la candidature sud-africaine à l’organisation du Mondial de football 2006 claironne la prochaine conclusion d’un accord tactique avec le Brésil, lui-même candidat à la Coupe du monde.
Info ou intox ? L’Afrique du sud, candidate à l’organisation de la Coupe du monde de football 2006, s’apprêterait à conclure une alliance tactique avec le Brésil – autre candidat aux côtés de l’Allemagne, de l’Angleterre et du Maroc – en vue d’obtenir les trois voix de l’Amérique latine le 7 juillet, à l’occasion de la désignation du pays organisateur du Mondial 2006 par la Fédération internationale de football (FIFA) à Zurich.
De telles rumeurs habiles sont monnaie courante dans les semaines précédant l’attribution d’une Coupe du monde ou d’une Olympiade. Elles sont destinées à déstabiliser l’adversaire, à faire douter ses soutiens et à influencer les jurés qui, comme chacun sait, ont une tendance naturelle à voler au secours de la victoire la mieux annoncée. Mais Danny Jordaan, président du Comité d’organisation sud-africain, a été très précis dans ses déclarations successives à l’agence Reuters ces derniers jours.
Faire tourner les continents
Selon lui, le président de la Confédération brésilienne de football, Ricardo Texeira, devrait se rendre cette semaine à Johannesburg en compagnie de Zico, l’ancienne star du football qui préside la candidature brésilienne.
Ensemble, les trois hommes auraient décidé de conclure un accord selon lequel le Brésil soutiendrait la candidature sud-africaine pour 2006, en échange d’un soutien retourné en 2010. Ces rumeurs, non confirmées outre-Atlantique, sont d’autant plus crédibles que la FIFA a déclaré son intention de » faire tourner les continents organisateurs du Mondial « désormais. Après l’Europe en 1998 et l’Asie en 2002, deux tournois africain puis latino-américain en 2006 et en 2010 sont plausibles.