Mohammed VI met en vente le château français d’Hassan II à 180 millions d’euros sur Netflix


Lecture 4 min.
Manoir de Hassan II
Manoir de Hassan II

Un roi, un château mythique, une série Netflix et une transaction immobilière hors normes. La vente de l’ancien château de Hassan II, situé à Gretz-Armainvilliers, en Seine-et-Marne, près de Paris, offre tous les éléments d’une histoire qui va fasciner les téléspectateurs du monde entier. Mise en lumière dans la série « L’Agence » sur Netflix, cette majestueuse demeure de 9 000 mètres carrés, comprenant près de 100 pièces, est en vente pour la somme de 180 millions d’euros. C’est une page de l’histoire du Maroc en France qui se tourne, à travers une transaction qui met sur le devant de la scène la fortune de la monarchie marocaine.

Un héritage historique et royal

Construit au XIIème siècle, le Château de Gretz-Armainvilliers fut acquis par la famille Rothschild en 1887 et reconstruit dans un style anglo-normand par le Baron Edmond de Rothschild, avant d’être acheté et rénové par Sa Majesté Hassan II du Maroc en 1984. Ce manoir de style anglo-normand a été métamorphosé sous l’impulsion du souverain, avec l’aide de l’architecte Michel Pinseau, connu pour son travail sur la mosquée Hassan II à Casablanca. L’édifice a subi des transformations colossales, atteignant un niveau d’opulence digne des palais royaux du Maroc.

Malgré les sommes astronomiques investies pour transformer cette demeure en joyau architectural, il est établi que Hassan II n’y a jamais séjourné jusqu’à sa mort, le 23 juillet 1999. Après son décès, la propriété est revenue à son fils et successeur, le roi Mohammed VI qui y a effectué quelques passages.

Une vente spectaculaire sur Netflix

Aujourd’hui, c’est via la série « L’Agence » diffusée sur Netflix que ce château entre dans le domaine public de façon spectaculaire. Cette série suit les activités de la famille Kretz, spécialisée dans l’immobilier de luxe. Le bien, autrefois estimé à 400 millions d’euros, est aujourd’hui proposé à la vente pour 180 millions d’euros. Une mise en lumière d’un bien de ce montant à travers une émission de téléréalité c’est une première mondiale. Associée à une réduction drastique du prix, la démarche intrigue, montrant la volonté de Mohammed VI de vendre le bien au plus vite. Peut être afin d’éviter qu’il figure plus tard dans la succession, le roi étant en mauvaise santé.

Avec environ 100 pièces, trois étages, trois ascenseurs, cinq salons somptueux et des cuisines à la pointe de la modernité, ce château est incarne le faste de la monarchie.

Un passé de grandeur et d’opulence

La transformation du château par Hassan II a été profonde. En plus de la surface habitable de 2 500 mètres carrés, la propriété comprend un salon de coiffure, un hammam, un cabinet dentaire, une pharmacie, et même un laboratoire d’analyses médical. Sous le château, des installations souterraines impressionnantes ajoutent à l’aura mystérieuse de cette demeure.

Selon Paris Match, le prix initial de 425 millions d’euros se justifiait par l’édifice lui-même, mais aussi par le vaste domaine de 1 000 hectares qui l’entoure. 2 étangs, une forêt, une ferme biologique, un haras, 36 dépendances et de nombreux bâtiments annexes. Cet espace offre de nombreuses possibilités d’investissement, y compris la construction d’appartements.

Une page qui se tourne

La vente de ce château s’inscrit dans une série de transactions qui marquent le désir de Mohammed VI de se départir de certains biens de son père. Plus récemment, une Rolls-Royce Camargue de 1977 ayant appartenu à Hassan II a également été vendue aux enchères.

Alors que le château attend son nouvel acquéreur, le mystère demeure quant à l’identité de celui qui décidera de s’offrir ce joyau historique. Sera-t-il transformé en hôtel de luxe, en résidence privée, ou en centre culturel ? Une chose est certaine : le château de Gretz-Armainvilliers, avec son passé royal va captiver l’imaginaire collectif. Mais peu de chance que Mohammed VI ose apparaitre dans la série télévisée pour faire la visite guidée de son bien, même si le Souverain chérifien nous a habitué à des comportements parfois surprenants.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News