Alors que le roi du Maroc devait assister à la réouverture historique de Notre-Dame de Paris le 7 décembre aux côtés d’une quarantaine de chefs d’État, une blessure survenue le lendemain soulève des questions sur les véritables raisons de son absence. Sa présence récente dans les rues de Paris et le choix inhabituel de son représentant alimentent les interrogations sur cet impair diplomatique.
Le roi du Maroc, Mohammed VI, a été victime d’une fracture de l’humérus à l’épaule gauche suite à une chute lors d’une activité sportive le 8 décembre 2024. Le roi va suivre une convalescence de 45 jours. Cette déclaration de son équipe médicale soulève des interrogations dans le timing, puisqu’il survient au lendemain de la cérémonie de réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, où le monarque était attendu mais ne s’est pas présenté.
Cette chronologie particulière intrigue d’autant plus que le souverain avait été aperçu récemment dans les rues de Paris d’abord seul puis la semaine dernière en compagnie de ses enfants. L’argument d’un agenda chargé, initialement avancé pour justifier son absence à cet événement majeur, se trouve ainsi remis en question par cette séquence temporelle.
Un choix de représentation qui interroge
C’est son frère, le prince Moulay Rachid, qui a représenté Mohammed VI lors de cet événement solennel le 7 décembre 2024. Sur le parvis de Notre-Dame, il a été accueilli par le président français Emmanuel Macron et son épouse Brigitte Macron. Un choix protocolaire surprenant pour un événement de cette envergure, rassemblant pas moins de 40 chefs d’État. L’absence du prince héritier Moulay Hassan, qui aurait pu être considéré comme un représentant plus naturel du royaume lors d’une telle cérémonie internationale, n’a pas manqué d’être remarquée.
Une absence doublement surprenante, car elle arrive un peu plus d’un mois après l’accueil en grande pompe réservée par le souverain chérifien au président français à Rabat. Le Prince Moulay Hassan avait alors été présent faisant bonne figure au premier rang, derrière son père Mohammed VI dont l’état de santé avait alors inquiété en raison de la canne sur laquelle il s’appuyait pour cause de sciatique. Mais un rapprochement qui faisait du Maroc un des derniers alliés de la France sur le continent africain. Faut-il voir derrière cet affront diplomatique ?
L’accident de ce jour a nécessité selon les communications officielles une intervention chirurgicale à la clinique du Palais Royal à Rabat. Son équipe médicale a annoncé imposer une immobilisation de 45 jours suivie d’une période de rééducation. Une situation qui continue d’alimenter les questionnements sur la gestion des apparitions publiques du monarque et sur sa santé déclinante.
Si la présence de Moulay Rachid a permis d’assurer une représentation du royaume lors de cet événement majeur, la séquence temporelle et les choix protocolaires soulèvent des interrogations sur les relations diplomatiques franco-marocaines, particulièrement dans le contexte de cette cérémonie historique marquant la renaissance de Notre-Dame après l’incendie d’avril 2019.