La nomination du Président mauritanien, Ould Abdel Aziz, est loin de faire l’unanimité. Beaucoup estime qu’il n’est pas digne de cette fonction étant arrivé au pouvoir, après avoir mené un coup d’Etat contre son prédécesseur.
A peine est-il nommé à la tête de l’Union africaine (UA), que son élection fait d’ores et déjà polémique. L’accession à la présidence de l’organisation panafricaine du Président mauritanien est en effet loin de faire l’unanimité. Pour beaucoup, le nouveau Président n’est pas digne de cette fonction, rappelant qu’il a été l’auteur du premier coup d’Etat intervenu après l’adoption par l’UA de sa charte pour la démocratie et les élections.
Il faut aussi dire que son élection a été facilitée par le fait que la présidence tournante revenait à l’Afrique du nord. La Mauritanie était seule en lice. Si l’Egypte est toujours suspendue de l’Union africaine, la Tunisie, la Libye, qui connaissent des turbulences ont beaucoup à faire sur le plan de leur politique intérieur. En Algérie, tous les esprits sont tournés vers la future Présidentielle et l’état de santé du Président Abdelaziz Bouteflika, qui reste une préoccupation majeure dans le pays.
Mohamed Ould Abdel Aziz entame donc son mandat à la présidence de l’Union africaine avec une question qui trotte dans la tête de beaucoup, révélant les couacs que suscite son élection : est-il président de l’organisation panafricaine par défaut ?