Mohamed Mbougar Sarr : «Il n’y a aucun complexe à avoir (…) devant la langue française»


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Mohamed Mbougar Sarr 06 nov 21
Mohamed Mbougar Sarr

Ce vendredi 5 novembre, a eu lieu la cérémonie de dédicace de La plus secrète mémoire des hommes, l’ouvrage fraîchement primé par l’académie Goncourt. À l’occasion de cette cérémonie, l’auteur de cet ouvrage, le jeune écrivain sénégalais, Mohamed Mbougar Sarr, a confié ses sentiments, toute son émotion à Afrik.com. Il a également profité du canal pour lancer un appel à tous les écrivains d’Afrique francophone.

Afrik.com : Quel est votre sentiment après avoir reçu le prix Goncourt, la plus haute distinction en littérature francophone ?

Mohamed Mbougar Sarr : Toute personne qui reçoit ce prix est heureuse, c’était mon cas. J’étais extrêmement heureux, je ressens une joie très forte, mais aussi très simple, très humble, qui était tournée vers les gens qui m’ont accompagné, qui m’accompagnent depuis très longtemps : ma famille bien sûr, mes amis, mes éditeurs, et voilà ; vers le Sénégal également. Voilà ! Beaucoup de joie.

Et à qui avez-vous pensé après ce sacre ?

A ma famille surtout, mes parents, mes frères, ma compagne, mes professeurs, mes éditeurs également qui étaient d’ailleurs avec moi . J’ai vraiment pensé à mes proches.

Vous avez été élu très facilement, au premier tour du scrutin. Est-ce que vous pensez à renouveler l’exploit ?

De toutes les manières, c’est impossible de renouveler l’exploit, c’est-à-dire d’avoir le Goncourt deux fois. Donc pour moi, c’est terminé. Voilà.

Avez-vous un message à tous les vôtres qui sont sur le continent africain ?

Mohamed Mbougar Sarr et Anne-Marie Minamont 06 nov 21
Mohamed Mbougar Sarr et Anne-Marie Minamont

Je pense que l’académie Goncourt a envoyé un très beau message qui consiste simplement à dire à toutes les personnes qui, sur le continent, écrivent, que c’est possible bien évidemment d’appartenir à l’espace francophone et d’être reconnu un peu partout dans cet espace-là y compris en France qui fait partie de l’espace francophone. Donc il n’y a aucun complexe à avoir, aucune peur, aucune crainte devant la langue française, dans la création et l’écriture dans cette langue-là.

Anne-Marie Minamont (Correspondance spéciale)

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