Fruit de la collaboration entre un DJ et un arrangeur capverdiens, l’album Mobass 2001 est une vraie bombe. Le disque date peut être de l’année dernière mais reste toujours d’actualité. Ceux qui sont passés à côté nous remercieront.
Ça vous est déjà arrivé de vouloir retourner chez votre disquaire pour lui jeter à la figure l’ignoble daube qu’il a osé vous vendre ? Pour l’album de Mobass, Mobass 2001, vous ne manquerez pas de lui adresser, au contraire, un petit regard complice pour le féliciter de ses choix. Car la production zouk capverdienne est l’une des meilleures qui soit. Si vous avez raté le coche à sa sortie l’année dernière, il est plus que temps de prendre le train en marche.
A parler de zouk, Mobass devrait donner pas mal de complexes à quelques artistes du genre. Encore qu’il ne s’agit pas là de zouk en créole ou en français, mais en portugais. L’univers lusophone africain prouve une fois de plus toute la force de sa musique. Une musique encore largement inexploitée jusque-là et réduite à quelques cercles d’initiés. Certains, sans doute restés aux mornas de Cesaria, n’ont pas conscience que la musique du Cap-Vert est aussi une véritable musique de dance floor. Et Mobass en est la figure de proue.
Au moins quatre tubes
Il faudrait être tétraplégique pour ne pas bouger sur la rythmique parfaite de » Si bo cre « . Un titre où le groupe capverdien Quatro, invité sur l’album, épouse pile le tempo de la musique pour réaliser l’un des meilleurs morceaux de l’album. Mobass ne développe peut être pas la même finesse musicale que les savoureux zouks du grand Bana, mais il s’avère tout aussi redoutablement efficace dans son rôle de musique à danser.
Nous citerons ici, pêle-mêle, des titres tels qu' » Apaixiaonado « , » In love » ou l’excellent » Mwen manti ba’w » qui a la particularité d’être chanté en créole, pour classer définitivement l’album parmi les coups de coeur d’Afrik. On attend avec impatience le prochain -ils sont actuellement en studio- en espérant évidemment qu’il sera du même calibre.
