Née le 11 juillet 1901 à Florianópolis (SC). Elle était la fille de Catarina et Rodolfo de Barros. Orpheline de père, elle a été élevée par sa mère. Après des études primaires, elle entre à l’ Escola Normal Catarinense. (L’École Normale de l’État de Santa Catarina). – (Étonnamment, alors qu’à cette époque l’éducation pour les filles n’était réservée qu’aux filles de familles blanches riches, elle, noire est devenue professeur
à l’ Escola Normal Catarinense.) de nombreuses barrières pour trouver une place qui en son temps n’était pas encore habituellement celle que pouvait occuper une femme noire.
Dans les années 20, elle entama une carrière de journaliste en créant et en dirigeant à Florianópolis le journal A Semana (La semaine) qui dura jusqu’en 1927. Trois années plus tard, elle devient directrice du journal Vida Ilhoa (Vie insulaire) dans la même ville.
En tant que éducatrice, après avoir obtenu un diplôme en Enseignement, elle a fondé le Cours Antonieta de Barros, qu’elle a dirigé jusqu’à sa mort. Elle enseigna, toujours à Florianópolis,
au Colégio Coração de Jesus (Collège Cœur de Jésus), à l’ Escola Normal Catarinense (École Normale de Santa Catarina) et au Colégio Dias Velho (Collège Vieux Jours), dont elle fut la directrice entre 1937 et 1945.
Dans les années 30, elle entretient des liens avec la Federação Brasileira pelo Progresso Feminino (FBPF- Fédération Brésilienne pour le Progrès des Femmes ) comme le prouve une correspondance échangée entre elle et Bertha Lutz, lettre actuellement conservée aux archives Nationales.
Lors de la première élection à laquelle des femmes brésiliennes purent voter, elle devient membre du Partido Liberal Catarinense (Parti Libéral de l’État de Santa Catarina) et est élu députée de l’état (1934-37).
Elle devint ainsi la première femme noire à assumer un mandat populaire au Brésil.
Elle fut également la première femme à participer au Legislativo Estadual (Assemblée législative de l’état de Santa Catatina, pouvoir législatif) de Santa Catarina.
Depuis le retour à la démocratie du pays avec la faillite de l’ Estado Novo (l’État Nouveau) elle est candidate à la députation de l’état aux élections de 1945, obtenant la première suppléance pour le Partido Social Democrático (Parti Social Démocratique).
Elle occupa le poste vacant à l’Assemblée Législative en 1947 et assuma son mandat jusqu’en 1951.Sous le pseudonyme littéraire de Maria da Ilha, elle a écrit un livre, Farrapos de idéias.
Elle meurt à Florianópolis le 28 mars de 1952.