Le résultat d’un rapport produit par un centre de recherche britannique, en Centrafrique, met l’accent sur l’abondance des armes au sein des groupes politico-militaires.
Depuis le déclenchement du conflit politique armé de 2013, en Centrafrique, la prolifération d’armes à feu et autres artilleries de guerre s’est considérablement accentuée. Un groupe de chercheurs britanniques a travaillé sur la circulation et l’approvisionnement de ces armes par des mouvements armés que sont : les anti-balaka et la séléka.
L’enquête menée par le groupe britannique mandaté par l’Union Européenne, a révélé que tous les mouvements armés centrafricains disposent de manière abondante de grenades de type 82-2.
Le prix à l’unité d’une grenade
D’après la BBC qui dispose d’une copie du rapport sur la Centrafrique, contrairement au prix d’une bouteille de coca-cola, le prix d’une grenade coûte moins cher. Comme le souligne cet extrait du rapport. « Ces grenades sont tellement répandues qu’elle peuvent être achetées pour l’équivalent de 40 à 90 centimes d’euros à l’unité, soit un prix inférieur à celui d’une bouteille de Coca-Cola ».
L’usage de ces grenades a plongé le pays dans une insécurité et causé plusieurs morts. Selon le rapport, « petites et facilement dissimulées, ces grenades ont une forte influence sur l’insécurité dans le pays et sont la cause de nombreux décès et blessures parmi les populations civiles en 2014 ».
La traçabilité de recherche datant de 2006, mentionne que plus de 25 000 grenades de type 82-2 sont de marque chinoise, elles étaient destinées au Népal dont l’armée a nié avoir utilisé ce type d’armes.
Par ailleurs, une autre quantité de grenades de type 82-2 provient des armements qui se trouvent dans les casernes centrafricaines mais qui ont été vendus discrètement dans le pays.