Le démantèlement d’une partie de la « jungle » de Calais, où se concentrent des milliers de migrants, a débuté.
C’est en présence de nombreux policiers que le démantèlement d’une partie du bidonville de Calais, où se concentrent des milliers de migrants, a débuté, ce lundi 29 février 2016 au matin, avec une forte présence policière. Les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation d’une personne qui voulait s’y opposer.
C’est ce qu’a constaté Reuters qui précise que les migrants attendaient de passer au Royaume-Uni. La préfecture du Pas-de-Calais a confirmé avoir mis en place « un dispositif de protection des forces de sécurité pour permettre à la société qui procède au retrait des tentes et abris inoccupés d’effectuer son travail ».
Selon Reuters, ce lundi matin, une vingtaine d’ouvriers encadrés de policiers sont arrivés au niveau de « La Lande », le bidonville situé le long de la rocade portuaire de Calais, où environ 3 000 migrants séjourneraient encore.
Les autorités ont débuté le nettoyage de la partie sud de la zone, vouée par la préfecture à être rasée, sauf pour ce qui concerne les espaces publics comme les écoles, conformément à une décision de justice prise la semaine dernière. Les opérations de démantèlement devraient durer toute la journée sans que l’on sache quelle partie précise de la zone sera concernée.
La semaine dernière, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait promis l que le démantèlement de la partie sud de la jungle se ferait progressivement, sans « brutalité ». Pour leur part, les associations opposées à l’évacuation ont introduit un recours devant le Conseil d’Etat contre la décision du tribunal administratif de Lille autorisant le démantèlement.