La First Lady a présenté jeudi 13 mars un nouveau pan de son programme « Let’s Move ». Elle promeut un retour à la cuisine faite maison pour combattre l’obésité infantile.
On se souvient des actions menées par la «First Lady» depuis 2009 via son projet « Let’s Move ». En vraie femme de terrain, elle a incité les élèves et le corps enseignant de diverses écoles et collèges à bouger, n’hésitant pas, elle-même, à montrer l’exemple. Elle s’est également rapprochée des grands groupes agroalimentaires et des services de santé fédéraux, desquels elle a obtenu la refonte des tableaux d’information nutritionnels que l’on trouve sur les emballages des produits industriels, ainsi que la révision des menus de cantine scolaire.
Lors d’une conférence sur le thème de la santé à Washington jeudi dernier, Michelle Obama s’est adressée tout particulièrement aux parents, les encourageant à retourner aux fourneaux car la cuisine faite maison est moins grasse, moins salée, et coûte surtout moins cher que celle servie au restaurant. C’est aussi l’avis de nombreux spécialistes dans ce domaine depuis des années.
Des solutions dans les assiettes
Dans un pays ou les familles dînent en moyenne quatre à cinq fois par semaine en dehors de la maison, la nouvelle phase de la campagne anti-obésité «Let’s Move» consistera donc à leur réapprendre à cuisiner, car la plupart pense que c’est une entreprise compliquée tant en terme de savoir-faire qu’en terme de temps. Michelle Obama a interpellé en ces termes, le parterre de nutritionnistes et professionnels de la santé venus l’écouter. «La question est la suivante: comment aider les familles à cuisiner de nouveau, même s’il ne s’agit que d’un ou deux repas par semaine ?».
Selon USA Today, ses premières propositions impliqueraient de travailler conjointement avec les différents acteurs du secteur alimentaire. Par exemple, mettre en place des démonstrations culinaires à l’attention des clients des supermarchés et leur distribuer des recettes saines et simples à reproduire chez eux, introduire des cours d’économie domestique à l’école pour fournir aux élèves les rudiments de la cuisine, et enfin, travailler avec les restaurateurs pour proposer des cours de cuisines plus abordables à leur clientèle.
Une Première Dame tenace
Bien que les dernières statistiques nationales ont montré un net recul de l’obésité infantile parmi les enfants de deux à cinq ans, d’après Michelle Obama, cela n’est pas significatif au point de relâcher la pression et déclarer le problème résolu. «Nous ne pouvons pas nous détourner de ce problème avant que que les taux d’obésité baissent réellement pour le enfants de tous les âges et de tous les milieux sociaux […] Ce n’est pas le moment, maintenant, d’enlever le pied de l’accélérateur et de s’auto-féliciter pour le travail accompli. C’est justement tout le contraire: c’est maintenant qu’il faut se battre encore plus fort.»
