Dans une déclaration au ministère des Affaires étrangères, ce mercredi matin, puis à la télévision publique, le président du Burkina Faso, Michel Kafando, a annoncé son retour à la tête de la Transition.
Le Président Michel Kafando a effectué, ce mercredi matin, une déclaration au ministère des Affaires étrangères puis à la télévision publique. « La transition est en rail », a-t-il dit. « Je reprends service (…) La Transition est ainsi de retour et je reprends à la minute même l’exercice du pouvoir d’Etat », a déclaré Michel Kafando devant des journalistes, ajoutant que la médiation régionale attendue dans la journée devait « prendre en compte la volonté du peuple burkinabè ».
Le président de la Transition a également salué la mémoire des victimes de ces derniers jours, assurant que que tous les ministres vont travailler pour remettre le pays en marche. « Vu la clameur nationale contre les usurpateurs, c’est l’aveu même que le gouvernement de Transition que vous avez librement choisi et en qui vous avez totalement confiance est resté le seul à incarner la volonté du peuple souverain », a ajouté Michel Kafando. Le président de la Transition a également appelé « à rester mobilisés autour de la Transition pour qu’ensemble nous continuions ce que nous avons commencé, à savoir remettre le processus électoral sur les rails après avoir naturellement pansé les plaies et honoré les mémoires de nos compatriotes injustement tombés pour la défense de la patrie ».
Le Burkina Faso est plongé dans une crise politique depuis le coup d’Etat mené mercredi 16 septembre par le général Diendéré, ex-chef du Régiment de la sécurité présidentielle (RSP).
La crise commence à se dénouer peu à peu. Un accord d’apaisement a en effet été signé entre l’armée et les officiers du RSP, auteurs du putsch. Les militaires du RSP ont accepté de se retirer des rues de la capitale, Ouagadougou, et de rentrer dans leurs casernes. Dans le même temps, les Forces armées loyalistes ont annoncé qu’elles se retiraient à 50 kilomètres de la capitale. Tout semble rentrer dans l’ordre. Reste à savoir ce qu’il adviendra des putschistes et si les élections prévues en octobre se dérouleront comme prévu.