Au moins 30 ans de réclusion criminelle ont été requis contre l’homme d’affaire belge Benoît Chatel, jugé par défaut par la cour d’assises de l’Isère pour le meurtre de deux Congolais il y a quatorze ans.
Au moins trente ans de réclusion criminelle ont été requis ce vendredi à l’encontre de l’homme d’affaires belge Benoît Chatel, jugé par défaut par la cour d’assises de l’Isère pour le meurtre de deux Congolais il y a quatorze ans. L’avocat général Patrick Quincy a en revanche considéré que les éléments de l’infraction n’étaient pas constitués concernant l’architecte monégasque Alain Deverini, seul présent à l’audience, lui aussi poursuivi pour complicité d’assassinat. Aucune peine n’a été requise à son encontre. Un troisième accusé dans cette affaire nébuleuse doit être jugé ultérieurement.
La Cour d’assises de l’Isère juge depuis lundi 21 février le meurtre des deux Congolais en Isère. Les deux victimes congolaises, Philémon Naluhwindja, issue de la tribu de la province du Kivu en RDC et Aimé-Noël Atembina, conseiller militaire du gouvernement congolais, ont été retrouvés sans vie, le 29 décembre 2000, à bord d’une voiture dans l’Isère. Soupçonnés de vouloir mettre en place un coup d’Etat contre le défunt Président Laurent-Désiré Kabila, ils ont été victimes d’un piège. En effet, selon le scénario de l’instruction, Philémon Naluhwindja et Aimé-Noël Atembina auraient été tués par Benoit Chatel, un richissime homme d’affaire, afin de protéger ses intérêts en RDC.
Benoit Chatel aurait fait croire aux victimes qu’il comptait financer leur coup d’Etat. Arrivés au lieu du rendez vous, ils se sont fait abattre par les hommes de main de Benoit Chatel.