Après l’assassinat de l’athlète kényane de 25 ans, Agnes Tirop, le 13 octobre dernier à son domicile à Iten, c’est son mari, Ibrahim Rotich, qui a été la première personne suspectée et arrêtée, à l’issue d’une course poursuite avec la police nationale. Mais, lors de son audition, le mardi 16 novembre dernier, Rotich avait rejeté les accusations portées contre lui. Il vient même de déposer une demande de libération sous caution.
Deux fois médaillée de bronze sur 10 000 mètres aux Mondiaux, en 2017 et 2019, puis 4ème sur 5 000 m aux derniers Jeux olympiques de Tokyo, le corps sans vie d’Agnes Tirop a été retrouvé le 13 octobre dernier à son domicile à Iten, un célèbre centre d’entraînement pour les coureurs de fond et demi-fond. Soupçonné d’avoir commis le crime, Ibrahim Rotich a été arrêté le lendemain à Mombasa, ville côtière du sud-est du pays, à l’issue d’une course poursuite avec la police.
Selon l’acte d’accusation, Ibrahim Rotich communément appelé Emmanuel, aurait tué la jeune femme de 25 ans, la veille de la découverte de son corps. Mais, lors de son audition, Rotich a nié avoir tué Agnes Tirop. Il aurait d’ailleurs introduit une demande de libération sous caution, laquelle sera examinée le 1er décembre prochain, par un tribunal de la ville d’Eldoret, dans l’Ouest du pays.
À rappeler que le meurtre d’Agnes Tirop a profondément ému le Kenya et le monde de l’athlétisme, tout en révélant la pression que subissent les athlètes féminines pour réussir dans une société dominée par les hommes. Agnes Tirop symbolisait l’avenir de l’athlétisme kényan et même africain. En 2015, alors qu’elle n’a que 19 ans, elle remporte le titre de championne du monde de cross-country. Un mois avant sa mort, elle a battu le record du monde de 10 kilomètres de route (30 minutes 01 secondes).
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