La nouvelle chaîne TraceTV s’installe à la place de MCM Africa. Son credo : métissage urbain et transculturalisme, identité culturelle déjà développée par le bimestriel éponyme basé à New-York. Au menu dès dimanche : de la musique, de l’information et de la mode.
Dimanche 27 avril à 17h (heure française) MCM Africa disparaîtra définitivement pour laisser sa place à TraceTV, une chaîne destinée aux populations jeunes et urbaines dont la philosophie sera basée sur le » transculturalisme « , une identité culturelle où » nos similitudes transcendent nos différences « . Diffusée 24H/24 dans l’offre basique de Canal Satellite (canal 72), en Afrique sur le bouquet le SAT et dans les Dom-Tom (soit plus de 10 millions de spectateurs potentiels), Trace TV veut transcender les valeurs des jeunes urbains, quelle que soit leur appartenance ethnique ou géographique.
Pour cela, la chaîne s’appuiera beaucoup dans un premier temps sur des programmes musicaux : du rap, du RnB et du hip-hop d’abord, mais aussi du reggae, du ragga, de la soul ou du gospel, tout cela pimenté par un peu de raï ou de n’dombolo. Mais la musique n’est que la première pierre du vaste édifice en chantier. Des programmes d’informations et d’expression sur les tendances ou le style de vie des jeunes des villes seront présents dès le lancement et petit à petit viendra s’y greffer de l’événementiel sur la mode ou le cinéma.
Prestigieux actionnaires et belle égérie
» Si je diffère de toi, loin de te léser, je t’augmente. » Cette phrase d’Antoine de Saint-Exupéry pourrait servir de devise à la nouvelle chaîne. Basée à Paris, avec des correspondants à Marseille, au Brésil, en Afrique du Sud ou en Martinique, TraceTV souhaite être la fenêtre d’expression des minorités autour des valeurs universelles d’une certaine jeunesse : tolérance, respect, ouverture d’esprit, interactivité…
Les trois fondateurs de la chaîne – Olivier Laouchez, Claude Grunitzky et Richard Wayner – comptent, à moyen terme, l’internationaliser avec des déclinaisons pour la Turquie, le Canada ou l’Afrique du Sud. Pour cela, TraceTV s’appuie déjà sur ses prestigieux actionnaires : d’abord Trace, magazine anglophone branché créé en 1997 par Claude Grunitzky, jeune Togolais parti s’installer à 20 ans à Londres, aujourd’hui distribué dans près de 30 pays (version francophone prévue pour septembre 2003). Puis la grande banque d’affaires Goldman Sachs et enfin le groupe Lagardère, un des leaders mondiaux des médias. Et comme l’égérie de la nouvelle chaîne est Noémie Lenoir, à priori, elle est bien partie.