Stromae, le chanteur belge d’origine rwandaise, a enflammé Kigali au Rwanda, samedi 17 octobre, lors d’un concert qui a battu un record d’affluence.
Ce concert était très attendu puisqu’il avait été reporté. En tournée africaine alors qu’il devait se produire dans des pays comme le Sénégal, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire et autre Rwanda, le chanteur belge a été freiné dans sa lancée par une maladie qui l’avait contraint d’écourter son séjour africain. Mieux, l’artiste avait été obligé d’annuler tous ses concerts prévus de juin à août 2015.
C’est lorsqu’il a été d’attaque que Stromae a entamé une nouvelle tournée mondiale qui l’a mené entre autres aux Etats-Unis et au Rwanda. Cette descente sur Kigali était donc des plus attendues. Et l’attente en valait le coup, car, pour une surprise, la déclaration du musicien en était une. « Je ne l’avais jamais fait, mais je crois que c’est l’heure, l’endroit. Pour la première fois j’aimerais faire une grosse dédicace à mon papa. Merci papa », a lancé Stromae devant un public acquis à sa cause.
Cette phrase prononcée au beau milieu de sa chanson qui a fait le tour du monde, Papaoutai, a enflammé Kigali. Il a en effet modifié certaines séquences de la chanson. Et l’émotion était vive lorsqu’il a entonné, parlant à son père absent depuis sa jeunesse « Dis-moi où t’étais ? A Kigali… au Rwanda…Il est là ! ». Et c’est le doigt pointé vers le ciel qu’il a tenu à dire merci à son papa.
Sur scène, Stromae a multiplié les références à ses origines. Son père, un Rwandais, a été assassiné en 1994 pendant le génocide des Tutsi.