Au Maroc depuis le 4 octobre, le fondateur du parti La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a évoqué le dossier du Sahara. Lequel sujet est à l’origine d’une brouille entre Paris et Rabat.
Comme annoncé, le patron de la France insoumise a effectué une descente dans la province d’Al-Haouz, au Sud de Marrakech. C’est cette région du Maroc a été violemment touchée par le séisme de magnitude 6,8 degrés sur l’échelle de Richter. Un séisme survenu le 8 septembre, et qui a fait près de 3 000 morts. Une descente douloureuse dans le Haut Atlas.
Jeudi, Jean-Luc Mélenchon s’est envolé pour Casablanca pour animer une conférence, à l’Université Hassan II. Seulement, le mercredi, le patron de la France insoumise s’est prononcé sur la question du Sahara Occidental. A l’issue de sa visite sur le terrain du tremblement, l’homme politique s’est confié à la presse. «La diplomatie marocaine est très efficace», a d’abord campé Mélenchon.
«Le Maroc n’a jamais manqué à sa parole»
Laquelle diplomatie, relève-t-il, «a, pendant des années, permis que tout le monde s’y retrouve en étant d’accord avec les résolutions de l’ONU. Et le Maroc n’a jamais manqué à sa parole. Jamais». Toutefois, le patron de la France insoumise de rectifier : «J’ai lu des sottises sur mes positions et sur celles des Insoumis. Il n’existe aucune relation du mouvement Insoumis institutionnel avec qui que ce soit d’autre que les partis de la démocratie marocaine».
«Et je n’aime pas qu’on m’attribue des positions qui ne sont pas les miennes ou qui ne sont pas celles de mon mouvement», met-il en garde. «Mais je ne peux pas faire autrement que de constater la ferveur marocaine et de m’y sentir attaché. Je ne peux pas faire autrement que de constater que le Maroc n’a jamais manqué à sa parole à l’ONU», fait observer Mélenchon. Non sans toucher du doigt la «plaie» Sahara, objet de tension dans la région nord-africaine, et même, entre Paris et Rabat.
Sahara, la France pour réfléchir sur de nouveaux paramètres
Le patron de la France insoumise souligne avoir « observé de nouveaux paramètres auxquels les Français devraient sans doute réfléchir avec plus d’attention». Selon lui, «la prise de position des États-Unis d’Amérique, d’Israël et de l’Espagne a modifié le regard que le monde porte sur cette question» du Sahara. Et de dire son souhait de que «mon pays le comprenne». Il demande toutefois «qu’on n’en fasse pas un sujet de querelle avec les Marocains. Ce ne serait pas juste».
Notons que certains observateurs sont convaincus que le Sahara est au centre de l’actuelle brouille entre le Maroc et la France. Il se dit que Rabat reproche à Paris de traîner les pieds sur la question du Sahara Occidental. Une marocanité qu’Emmanuel Macron semble refuser de reconnaître. Contrairement aux États-Unis sous Donald Trump et à l’Espagne avec le saut périlleux du président de son gouvernement, Pedro Sanchez. Des actes soulevés par Mélenchon.