Quatre enfants du défunt Président gabonais Omar Bongo Ondimba ont été mis en examen par la justice française. Des membres du chef de l’Etat congolais Denis Sassou N’Guesso seraient aussi dans le collimateur du juge français.
Un dossier vieux d’un quart de siècle vient de donner ses premières conclusions. Il s’agit de l’affaire des biens gabonais mal acquis pour laquelle Grâce, Betty, Arthur et Hermine, membres de la fratrie de l’actuel Président Ali Bongo Ondimba, ont été mis en examen par la justice en France. Des jugements rendus, entre le 25 mars et le 5 avril, par le juge financier Dominique Blanc s’agissant des biens offerts par celui qui fut Président du Gabon de 1967 à sa mort, en 2009.
Ces enfants d’Omar Bongo sont poursuivis pour recel de détournement de fonds publics, de corruption active et passive et d’abus de biens sociaux. Outres ces quatre, même le fils de Président Ali Bongo et sa sœur Pascaline, sont soupçonnés d’avoir sciemment bénéficié d’un important patrimoine immobilier acquis de manière frauduleuse par leur défunt père, évalué à au moins 85 millions d’euros, relève l’AFP.
Selon un arrêt de la Cour d’appel de Paris, la fortune du défunt Omar Bongo « provient de l’argent issu de détournements de fonds publics et des sommes considérables provenant du délit de corruption des sociétés pétrolières. Le juge financier Dominique Blanc a d’ailleurs insisté que les investigations menées dans la procédure ont confirmé ces accusations de malversations financières d’envergure.
Ce dossier des biens mal acquis, ne concerne pas que les enfants Bongo. Quatorze autres personnes physiques sont visées, dont des membres de la famille du chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso. Partie civile dans ce dossier, Me William Bourdon, avocat de l’association Transparency International France, met en garde : « Le chapitre famille Bongo qui s’est ouvert va se poursuivre ». Une famille présidentielle avertie…
