Le président sud-africain est attendu ce mercredi au Zimbabwe, où il doit rencontrer son homologue Robert Mugabe. Thabo Mbeki devrait tenter de relancer les négociations politiques entre le pouvoir et l’opposition zimbabwéens, qui seraient dans l’impasse.
Le président sud-africain, Thabo Mbeki, est attendu mercredi au Zimbabwe où il doit s’entretenir avec le président Robert Mugabe sur la suspension des négociations visant à sortir le pays de l’impasse électorale.
Le dirigeant sud-africain joue le rôle de médiateur entre le gouvernement et l’opposition au Zimbabwe pour trouver un terrain d’entente entre les deux parties, suite à la contestation des résultats des deux scrutins présidentiels de mars et juin.
Sous l’égide de M. Mbeki, les deux camps, actuellement engagés dans des négociations en Afrique du Sud, ont suspendu leurs discussions en début de semaine suite à une « impasse ».
L’opposition et le gouvernement se disputent le pouvoir, en revendiquant respectivement avoir remporté le premier et le second tours des scrutins présidentiels de mars et juin.
L’opposition s’était retirée de l’élection de juin, en invoquant la violence et l’intimidation, mais les autorités avaient maintenu l’élection avec M. Mugabe comme seul candidat.
Les deux parties se déclarent vainqueur légitime du vote présidentiel, créant du coup des tensions dans le pays.
Dans le cadre des négociations facilitées par l’Afrique du Sud, les deux parties explorent la possibilité de conclure un accord de partage du pouvoir pour sortir de l’impasse électorale.
Des informations non confirmées indiquaient mardi que les négociations en Afrique du Sud avaient été bloquées suite à l’offre d’un poste de troisième vice-président au chef de l’opposition Morgan Tsvangirai, vainqueur du scrutin de mars.
D’après ces informations, ce dernier aurait refusé cette offre, en demandant à diriger le gouvernement en lieu et place. Ce que M. Mugabe a jugé inacceptable.
Les analystes estiment qu’il est probable que M. Mbeki fasse pression sur M. Mugabe lors des discussions de mercredi afin qu’il cède aux demandes de l’opposition en faveur de l’attribution d’une position plus puissante à M. Tsvangirai dans le cadre d’un gouvernement d’unité nationale, telle que le poste de Premier ministre.
Dans le cadre de la Constitution actuelle, le poste de Premier ministre n’existe pas et devrait être créé via une modification de la loi fondamentale.