Deux passeurs malgaches ont été arrêtés dans les eaux mahoraises après l’interception de leu embarcation qui contenait 12 migrants.
Deux passeurs malgaches ont été interpellés vendredi soir dans les eaux mahoraises, après l’interception de leur embarcation avec douze migrants et de la drogue à bord, ont indiqué ce lundi des sources policières à Mayotte, qui appartient toujours à la France. La brigade nautique de la police aux frontières (PAF) a intercepté ce bateau de 9 mètres fortement motorisé, en provenance de Nosy-Be, petite île au nord-ouest de Madagascar, à 330 km à l’est de Mayotte.
Les 12 passagers malgaches transportés par cette ambarcation étaient en situation irrégulière. Au moins 50 kg de cannabis d’une valeur marchande d’environ 40 000 euros ont également été découvert, selon les autorités mahoraises. L’enquête judiciaire a notamment révélé que le montant du passage des candidats à l’émigration s’élevait à 700 euros par personne. Tous ont été reconduits à Madagascar. Les deux passeurs, de nationalité malgache, font l’objet d’une convocation en justice.
Chaque année de nombreux candidats à l’émigration originaires des Comores tentent de se rendre à Mayotte dans des embarcation de fortune. Selon un rapport du Sénat français, la traversée maritime des Comores à Mayotte s’effectue au moyen d’embarcations appelées localement des « kwassas-kwassas ». Ces bateaux sont des bateaux de pêcheurs anjouanais, longs de sept mètres, équipés en général deux moteurs, relativement rapides, et suffisamment petits pour passer au-dessus de la barrière de corail qui entoure la plus grande partie des îles mahoraises.
Les « kwassas-kwassas » utilisés pour l’immigration clandestine peuvent contenir jusqu’à 45 immigrés clandestins, alors que ces embarcations sont théoriquement conçues pour ne contenir que huit passagers. Ceux-ci voyagent, par ailleurs, fréquemment avec leurs animaux, qui constituant souvent la principale richesse dont ils disposent. L’entassement des clandestins sur les bateaux conduit à ce que la coque de ces embarcations soit souvent à peine plus élevée que le niveau de l’eau. Par ailleurs, la présence de mineurs et de femmes enceintes est fréquente, celles-ci espérant pouvoir accoucher sur le sol français et ainsi permettre à leur enfant d’obtenir, à terme, la nationalité française.
Il n’y a pas que des migrants originaires du Comores qui tentent l’aventure vers Mayotte. Les candidats originaires de Madagascar sont aussi de plus en plus nombreux. Selon l’Express de Madagascar, quatre passeurs qui comptaient envoyer 18 personnes vers Mayotte ont été interpelés par les autorités malgaches et condamnés le samedi 18 juillet. Selon Mayotte Matin, déjà 10 000 personnes ont été reconduites à la frontière en juillet 2015. Un record de l »immigration clandestine à Mayotte, en passe de dépasser les chiffres de l’année 2014.