L’association Maxigliss tente de reprendre la gestion et la direction du plus grand Skatepark couvert d’Europe, pour y créer une école de glisse et un pôle de loisirs dédié aux cultures urbaines. Evénement en avant-première le dimanche 12 février. Confidences de Sonikem.
Sonikem a plusieurs casquettes : rappeur, réalisateur et DJ. Adepte des sports extrêmes (roller, skate, BMX), il est aussi l’un des acteurs de l’association Maxiglisse qui tente actuellement de reprendre la gestion et la direction du plus grand Skatepark couvert d’Europe. Objectif : faire de ce lieu la plaque tournante de « toutes les composantes de la culture urbaine ». Le 12 février au Skatepark de Vitry, l’association donne un avant goût de ce qu’elle veut faire partager au public et aux sportifs, et essaye de réunir des sponsors autour de son projet.
Afrik : Que va-t-il se passer le 12 février au Skatepark de Vitry sur Seine ?
Sonikem : Ce sera une avant-première de ce que nous voulons faire vivre dans ce lieu exceptionnel au cours des prochaines années : nous aurons des démonstrations de toutes les composantes de la culture urbaine. Des démonstrations de skate, de roller, de BMX, de danse hip-hop, d’arts martiaux, de capoeira, des expositions et des performances de grapheurs, du basket free style… L’entrée est gratuite, mais sur invitation, et nous comptons sur la générosité des invités pour faire ce jour-là des dons importants à l’association Maxigliss.
Afrik : Quel est l’objet de Maxigliss ?
Sonikem : C’est de promouvoir et de développer les sports de glisse dans leur ensemble, à commencer par le roller. Avec la reprise de ce lieu, l’association espère pouvoir monter la première école de glisse en France. Il y aura à la fois formation aux Brevets d’Etat, entraînement, pédagogie, et découverte pour les non-initiés… Nous ne pourrons le faire que si nous construisons un partenariat étroit avec les pouvoirs publics, mairie, collectivités locales… Et la fédération française de roller-skating ! c’est aussi à eux que s’adresse l’événement du 12 février, pour qu’ils soient nos premiers soutiens!
Afrik : Et quel est le nombre d’adeptes potentiel de ce genre de disciplines ?
Sonikem : Il y a plus de 500 000 pratiquants de Skateboard en France, plus de 2 millions de pratiquants en roller, et le BMX est rentré aux prochains Jeux Olympiques. Cela donne la mesure du besoin qui existe aujourd’hui en termes d’infrastructures pour ces sports. Donc le potentiel d’une surface de 10 000 m2, dont 7 000 sont couverts, est absolument énorme dans une agglomération comme l’Ile-de-France.
Afrik : Qui sont aujourd’hui les jeunes qui pratiquent ces sports ?
Sonikem : Ce qu’il y a de magnifique dans ces sports, c’est qu’ils touchent tous les milieux socio-culturels sans distinction, en particulier ceux qui ne sont pas touchés par les formes élitistes de la culture et du sport. Le Skatepark se trouve en banlieue parisienne, il touche déjà une population qui est en attente d’offre de loisir et de reconnaissance. Ces sports leur permettent de s’exprimer, de se dépasser et d’évoluer tout en apprenant les règles de la citoyenneté. Car je pense que par le sport, et par la création de cet espace qui est totalement dédié aux cultures urbaines, on peut ouvrir de nouveaux horizons à des jeunes qui avaient jusque-là le sentiment d’être toujours mis à l’écart. C’est plus utile que jamais.
NDLR : cet article a été corrigé après relecture par Sonikem, la première version ayant caricaturé certains de ses propos. Dont acte. K.E.