Maxence Ansel, journaliste et réalisatrice de formation, prône le vivre ensemble. Révoltée par les exactions commises par la secte Boko Haram en Afrique, elle fonde le collectif pour la paix en Afrique pour dire stop à l’obscurantisme, à l’indifférence et aux massacres. Rencontre avec cette femme engagée.
Native du Cameroun, Maxence Ansel a plusieurs cordes à son arc. Journaliste, réalisatrice, elle a réalisé de multiples reportages pour une chaîne camerounaise en France. Parallèlement à sa carrière de journaliste, elle est élue au bureau national de l’UDI (Union des Démocrates et Indépendants) où elle y mène des actions notamment en matière d’immigration et d’intégration. Parallèlement à son engagement politique, elle œuvre auprès d’associations notamment en tant que présidente de l’association clairvoyance au cœur de la diversité qui prône le vivre ensemble afin que personne ne soit l’étrange étranger de l’autre.
Afrik.com : Qu’est-ce qui vous a poussée à créer ce collectif ?
Maxence Ansel : L’idée du collectif n’est pas venue de moi. A force d’entendre tout ce qui se passe en Afrique, les égorgements, les actes barbares commis par la secte islamiste Boko Haram, j’ai d’abord fait un reportage avec des jeunes en France sur le sujet. Des jeunes envoyant des messages aux jeunes Africains afin d’éviter d’être enrôlés par Boko Haram, puis on a créé un collectif afin d’agir ensemble, sensibiliser l’opinion internationale, soutenir les veuves des personnes tuées par Boko Haram. Je suis aussi présidente de ce collectif afin de tout faire pour que les médias parlent de plus en plus des actes de Boko Haram. Je souhaite que Boko Haram préoccupe tout le monde, car c’est un groupe contre les droits de l’Homme, qui utilise le terrorisme pour manifester leur opinion, une organisation sectaire qui tue, sépare, divise et impose ses idéologies.
Afrik.com : Comment votre collectif compte-t-il lutter contre Boko Haram ?
Maxence Ansel : On prépare actuellement un concert pour lever les fonds. On organise plusieurs collectes de dons, on va à la rencontre des sociétés afin qu’elles débloquent des fonds pour notre collectif. En dehors de la recherche de fonds, on achète beaucoup de choses pour les populations touchées par Boko Haram, comme des médicaments qu’on envoie régulièrement, on apporte également de l’aide plus concrète au niveau alimentaire. A travers ces différentes actions, on soutient les populations. Je souhaite, avec ses différentes actions, alerter les médias afin que la communauté internationale se mobilise, car j’accuse les gros médias de ne pas parler de ce qui passe quotidiennement dans les pays africains où des actes sont perpétrés par Boko Haram. Parallèlement à cela, les réseaux sociaux jouent un grand rôle au sein de notre collectif, car les jeunes membres du collectif dansent pour dire non à Boko Haram.
Afrik.com : Vous avez organisé un grand rassemblement contre la secte Boko Haram à Paris, avez-vous senti la population en France concernée par les exactions commises par Boko Haram ?
Maxence Ansel : Le samedi 21 février, le collectif a organisé un rassemblement contre Boko Haram afin de dire stop aux massacres, stop à l’obscurantisme lié à l’endoctrinement, notamment des jeunes, et stop à l’indifférence particulièrement des médias. Ce rassemblement s’est fait avec la participation de beaucoup de Français, notamment des jeunes qui se sentent concernés par les exactions de Boko Haram. Ces jeunes dansaient au rythme des tam-tams afin de montrer à Boko Haram que nous sommes debout, que l’opinion publique se mobilise. Il faut maintenir cette mobilisation. Quel que soit l’endroit d’où vient le terrorisme, le monde doit rester vigilant.
Afrik.com : Comment comptez-vous lutter contre Boko Haram à votre niveau ?
Maxence Ansel : Malgré le fait que le collectif soit basé en France, on n’est pas si loin que ça de ce qui se passe sur le continent africain, notamment de ce que fait Boko Haram. On apporte un soutien aux soldats qui combattent cette secte, continue sans relâche notre quête de dons dans le but de faire reculer Boko Haram. On est en étroite ligne de ce que font les gouvernements, les associations, les armées sur place, on est derrière eux. Le collectif est au cœur du problème, notamment avec l’aide apportée aux veuves des militaires. Boko Haram, il faut les éradiquer sur le champ, il faut les faire disparaître par les armes, par des sensibilisations que nous menons au quotidien.
Afrik.com : Quels sont vos autres projets au sein du collectif ?
Maxence Ansel: Pour le moment, on cible uniquement Boko Haram qui mobilise l’actualité. Tous les pays africains sont de concert contre ce groupe islamique qui tue, qui déplace les populations, agit sur les politiques, déstabilise l’Afrique. C’est une organisation barbare. En l’attaquant, on s’en prend à pas mal de leurs projets. Agir contre Boko Haram est notre unique projet au sein du collectif.