Déjà frappée par la pandémie de Covid-19, la Mauritanie fait face également à la fièvre de Crimée-Congo. Selon une source médicale, un premier cas aurait été découvert à Nouakchott. La victime venait de la localité de Nasra I, relevant de la commune de N’Tékane, sur les bords du fleuve Sénégal.
La victime serait un quinquagénaire, agriculteur, ayant ressenti une forte fièvre qui l’a amené à se rendre au centre de santé de Sésame. Mais, son état de santé se serait empiré, d’après une source de la famille. C’est après qu’il a été transporté dans la ville de Kany, avant d’être conduit à l’hôpital de Rosso où il est resté trois jours dans le coma, au sein de l’unité des soins intensifs, sans que sa maladie ne soit diagnostiquée. Par la suite, il a été évacué sur Nouakchott où les examens effectués ont confirmé qu’il était victime de la fièvre de Crimée-Congo.
Après ce premier cas de la fièvre de Crimée-Congo, les autorités administratives et sanitaires de Rosso et les services du ministère du développement rural ont tenu une réunion extraordinaire et entamé des mesures destinées à isoler les personnes qui ont été en contact avec le malade dans son village et dans les points de santé par lesquels il est passé. Pour le moment, on ignore le nombre de personnes en isolement ou s’il y a d’autres malades.
En revanche, une mission médicale s’est rendue dans la localité de Nasra I, relevant de la commune de N’Tékane, sur les bords du fleuve Sénégal, d’où est originaire le malade. Elle a ainsi pu réunir un certain nombre d’informations et rencontré les populations. Compte tenu de la situation assez menaçante, il est alors prévu l’organisation d’une campagne de sensibilisation à destination des populations sur les mesures de prévention contre cette maladie.
D’après l’organisation Mondiale de la Santé (OMS), la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) est une maladie courante provoquée par un virus (Nairovirus) de la famille des Bunyaviridés, transmis par les tiques. Il provoque des flambées de fièvre hémorragique virale sévère, avec un taux de létalité de 10 à 40%. Bien que cette maladie ait été découverte depuis longtemps, il n’en demeure pas moins qu’il n’existe aucun vaccin contre elle ni pour l’homme ni pour les animaux. Cependant, le traitement se limite à un protocole de soins pour les symptômes et un suivi permanent pour le malade.