L’île Maurice souhaite figurer dans le top 10 des pays mondiaux en matière de climat des affaires. Le pays occupe aujourd’hui la deuxième place africaine et la 32e place mondiale. Le Business Facilitation Act, qui rentrera en vigueur le 1er octobre prochain, devrait participer à atteindre ces objectifs.
Par Panapress
Le ministre mauricien des Finances, Rama Sithanen, a déclaré, lundi matin, à Port-Louis, à l’ouverture d’un atelier de travail sur le nouveau climat des affaires en vigueur dans l’île, que Maurice veut se trouver parmi les 10 premiers pays au rang mondial des affaires établis par la Banque mondiale.
Actuellement, l’île est classée à la 32ème place dans le monde et 2ème au niveau africain après l’Afrique du Sud. « La réforme du climat d’investissement dans l’île était nécessaire car nous avons besoin de sauver l’économie de la dégradation. Si nous continuons sur la même voie, nous allons nous retrouver en face d’une crise économique énorme avec des conséquences sociales graves », a-t-il déclaré.
Cela explique la mise en place de la nouvelle législation pour faciliter les affaires dans l’île. Ainsi, une entreprise peut démarrer ses activités en trois jours. De plus, une trentaine de lois sont amendées et neuf sont abrogées. Selon M. Sithanen, le taux d’investissement dans l’île ces dernières années est préoccupant – l’investissement privé n’atteignant que 15% du Produit intérieur brut (PIB), alors qu’un taux de 25% au moins est requis pour générer une croissance économique de 6,5 à 7%. Dans le même temps, l’Investissement étranger direct (IED) s’élève à 1% seulement du PIB.
Le Business Facilitation Act en vigueur le 1er octobre prochain
« Ces taux sont beaucoup trop bas pour un pays qui compte sur son industrie d’exportation pour doper la croissance et créer des emplois », a-t-il souligné. « Je trouve plus préoccupant que le taux de l’IED soit resté faible à Maurice alors la tendance est à la hausse dans le monde. Il faut nous interroger sur cette situation », a fait ressortir M. Sithanen.
Cinq raisons expliquent cette situation, selon le ministre: le coût d’accès aux crédits, les permis d’opérations, les procédures pour démarrer une nouvelle entreprise, la formation de la main-d’œuvre disponible et l’instabilité macroéconomique, en sus des règlements régissant le marché du travail et les taux de taxation. Par ailleurs, le Business Facilitation Act, qui rend flexible l’environnement des affaires à Maurice, entrera en vigueur à partir du 1er octobre prochain.