Une nouvelle affaire secoue l’île Maurice. La police recherche activement Harvesh Kumar Seegolam, ancien gouverneur de la Banque centrale. Dans le cadre d’une enquête sur d’éventuelles malversations financières, les autorités ont émis un mandat d’arrêt international à son encontre.
Cette affaire, qui éclabousse les hautes sphères de l’État, intensifie la méfiance des Mauriciens envers leurs institutions.
Un scandale aux accents de thriller financier
Les enquêteurs accusent Harvesh Kumar Seegolam d’avoir orchestré un transfert frauduleux d’un million de dollars vers un compte offshore, juste avant les dernières élections législatives. Ce transfert, qualifié d’illégal, pourrait constituer un acte de corruption. Selon la nouvelle direction de la Banque centrale, ces malversations semblent avérées, ce qui les a poussés à déposer une plainte formelle contre l’ex-gouverneur.
Bien que contacté par RFI, Seegolam, actuellement à l’étranger, a refusé de commenter ces accusations.
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La traque s’étend au niveau international
Face à l’urgence de la situation, la police mauricienne a mobilisé les services d’immigration pour intercepter Seegolam à son retour. Ce mandat d’arrêt rappelle d’autres scandales financiers ayant marqué l’histoire récente de l’île.
En parallèle, les autorités cherchent à intensifier les mesures de contrôle au sein des institutions financières, un enjeu crucial pour restaurer la confiance publique.
Un signal fort dans la lutte contre la corruption
Cette affaire s’inscrit dans la volonté affichée du gouvernement mauricien de combattre la corruption. Dès son arrivée au pouvoir, le Premier ministre Navin Ramgoolam a dénoncé les pratiques douteuses de l’administration précédente, notamment dans la gestion des finances publiques.
En attendant, les Mauriciens suivent de près l’évolution de cette enquête. La population espère voir les responsables traduits en justice, un pas nécessaire pour rétablir l’intégrité des institutions.