Massacres de Boko Haram : « Je suis Nigériane », dit Aïssa Maïga


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Au moment où partout dans le monde, notamment en Europe, le slogan « Je suis Charlie », en soutien au journal victime d’une attaque meurtrière, mercredi dernier, est partout scandé, l’actrice française d’origine sénégalaise, Aïcha Maïga, crie elle « Je suis Nigériane ». Et pourquoi donc ?

Alors que le monde entier s’est rassemblé, dimanche 11 janvier 2015 à Paris, et continue de se mobiliser, pour dénoncer la mort d’une vingtaine de personnes en France, suite à l’attaque contre le journal Charlie Hebdo et la prise d’otages dans une supérette, l’actrice française d’origine sénégalaise, Aïssa Maïga, attire l’attention sur les 2000 Nigérians massacrés dans le même temps par le groupe islamiste Boko Haram et qui ne font l’objet d’aucune attention à l’international.

En effet, en ce début janvier 2015, alors que 17 personnes se font tuer dans des attentats à Paris, la secte islamiste Boko Haram a anéantit des villages au Nigeria, et tuant plus de 2 000 personnes. Un massacre passé sous silence par des Présidents du monde entier, européens comme africains, qui ont préféré se focaliser sur les évènements de la France. Et c’est ce que dénoncent certaines voix autorisées, notamment l’actrice française d’origine sénégalaise, Aïssa Maïga. « Je suis Nigériane », a-t-elle posté.

Aïssa Maïga n’est pas la seule à adhérer à la cause nigériane, car plusieurs centaines d’autres internautes s’emparent du mot clé « Je suis Charlie » pour dénoncer les exactions des extrémistes de la secte Boko Haram au Nigeria et au Cameroun. La communauté internationale reste relativement silencieuse sur ce drame qui frappe les civils au Nigeria.

Du 6 au 8 janvier 2015, Boko Haram, avec à sa tête leur chef Abubakar Shekau, connu pour sa férocité, a détruit une ville et quinze villages, et massacré 2 000 personnes. En outre, 20 000 personnes sont en fuite pour éviter d’être à leur tour tuées par les islamistes.

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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