En 1966, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a décrété le 21 mars journée internationale de lutte contre le racisme. Il s’agit de commémorer le massacre de Sharpeville en Afrique du Sud, le 21 mars 1960, quand 69 militants anti-apartheid ont trouvé la mort sous les balles des policiers.
En Afrique du Sud, le 21 mars est un jour férié. En 1966, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a décrété cette date journée internationale de lutte contre le racisme. Le 21 mars 1960 en Afrique du Sud, près de 69 militants anti-apartheid sont abattus par la police à Sharpeville.
Il y a 55 ans, plusieurs centaines de jeunes membres du Congrès panafricain, un groupe dissident du Congrès national africain (ANC) organisent une manifestation devant un commissariat à Sharpeville, au sud du Johannesburg. Ils s’opposent aux lois restreignant la liberté de mouvement des Noirs.
Les limites de la lutte pacifique
La police tire alors à bout portant sur la foule et tue près de 69 personnes, selon la fondation Nelson Mandela, et fait plusieurs dizaines de blessés. Neuf jours plus tard, le régime de l’apartheid instaure l’état d’urgence face à la protestation qui s’en suit. Le gouvernement du Premier ministre Hendrik Verwoerd bannit l’ANC et le Congrès panafricain.
La violence de la répression à Sharpeville aura convaincu Nelson Mandela de passer à la lutte armée, devant les limites de la résistance pacifique par la désobéissance civile. Il fondera la branche armée de l’ANC un an après : l’Umkhonto we Sizwe (le fer de lance de la Nation).