Pour avoir porté, le 16 juin dernier, des jupes courtes jugées ostentatoires, lors d’une course dans un Souk, Sanaa et Siham, deux filles marocaines, ont été accusées d’avoir attenté aux bonnes mœurs. Elles ont été molestées par des commerçants exacerbés. Leur affaire a suscité l’indignation au Maroc et dans le monde.
Ce lundi 6 juillet 2015, s’est ouvert, au tribunal de première instance d’Inezgane, le procès dans l’affaire de deux jeunes filles marocaines qui étaient arrêtées pour avoir porté des jupes courtes. L’histoire remonte au 16 juin dernier lorsque Sanaa et Siham ont été agressées par des commerçants en colère contre leur port de jupes jugées très courtes et provocatrices dans une société marocaine qui se veut conservatrice.
Cette affaire a suscité des réactions sur la toile, notamment celle de l’opinion publique marocaine et à l’étranger. Un élan de solidarité transnationale s’est développé et matérialisé par une pétition qui a recueilli 25 000 signatures en soutien aux deux jeunes filles.
Verdict reporté
Lors de leur comparution, le code pénal marocain prévoyait de les condamner à deux ans de prison ferme, mais devant la mobilisation de plusieurs membres de la société civile et de mouvements de solidarité venus témoigner de leur soutien, le procureur a changé d’avis. Le verdict a été reporté pour le 13 juillet. Une victoire pour les organisations de la société civile du Maroc qui appellent à l’arrêt immédiat des poursuites à l’encontre de ces jeunes filles.
Interrogé par Afrik.com, sur l’issue du procès, l’éditorialiste et géopolitique franco-marocain, Hamid Chriet estime que : « Le droit doit être respecté par chaque citoyen et citoyenne conformément à la volonté du peuple ».
Pays de confession musulmane, et occidentalisé à outrance, la société marocaine reste cependant rigide sur certaines pratiques à l’égard de ses citoyens.
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