Une marche de la dignité contre le pouvoir marocain sera organisée à Betz, au nord de la France, en face du château de Mohammed VI.
Une première dans l’histoire du Maroc en France. Des opposants au monarque Mohammed VI camperont durant une semaine, du 27 octobre au 2 novembre, devant son château à Betz, dans le département de l’Oise, au nord de la France.
L’ancien officier des Forces Royales Air (armée de l’air au Maroc), Mustapha Adib, est l’initiateur de ce prochain rassemblement. Adib est cet ancien capitaine qui a passé deux ans et demi en prison pour avoir dénoncé au cabinet royal, par écrit, la corruption des chefs de son unité militaire. Alors qu’il pensait bien faire, cet officier a été purement et simplement expulsé de l’armée. Il vit depuis quelques mois en exil à Paris.
De l’hexagone, Mustapha Adib poursuit sa lutte contre le pouvoir marocain. Lors d’une manifestation anti-régime devant l’ambassade du Maroc à Paris, ce dernier, vêtu de son habit militaire, a brandi une pancarte sur laquelle était inscrite « Mohammed 6 dégage ! ». Une fronde qui a non seulement provoqué la colère du palais mais qui lui a surtout valu des poursuites judiciaires à Marrakech, ville où il ne réside plus.
Pendant une semaine donc, Mustapha Adib occupera l’entrée du château, en compagnie d’opposants marocains tels que Hicham Dlimi, neveu du général Ahmed Dlimi, et organisera des conférences sur place afin d’expliquer, à sa manière, « la nature du régime marocain ». Une situation délicate pour Colette Thellier, le maire de Betz où de nombreux projets sont soutenus financièrement par le roi en personne. A ce propos, l’ancien officier a publié un communiqué sur sa page Facebook dans lequel il décrit son entrevue avec entre autres Mme le maire de Betz.
« Mme Le maire nous a bien reçus. Elle était accompagnée de l’un de ses adjoints qui était aussi agréable qu’elle, et ils ont prêté toute l’attention que nécessitait notre explication au sujet de notre droit à manifester. Elle n’a pas caché son souhait que nous évitions Betz, mais nous lui avons expliqué qu’il fallait bien commencer par l’une des nombreuses résidences du Prédateur, le tour des autres, situées dans le monde entier et payées par l’argent des appauvris, viendra. Nous l’avons rassurée que nous étions conscients des enjeux que notre manifestation risquerait de générer dont la suspension des aides que la population locale tire de la présence du roi. D’ailleurs, nous l’avons informée que dès que la population locale sera mise au courant par nos soins de la vraie situation du pays de leur voisin Mohammed 6, cette population changera d’avis très rapidement sur le « roi des pauvres », ou plutôt « le roi des appauvris ».
Elle a promis de répondre à nos légitimes requêtes, légales, constitutionnelles et qui sont conformes à la déclaration des droits du citoyen, dont le président de la République est le dépositaire, quand elle recevra nos écrits officiellement. Le temps aussi pour elle de se renseigner sur les formalités liées au camping, salle de conférence, etc.
Son cabinet aurait aussi reçu des visites et des appels de pseudo « anti manifestants aimant le prédateur », mais je l’ai rassurée que ce sont juste des salariés de l’ambassade du Maroc en France, et autres assujettis du dictateur Mohammed 6 qui souhaitent perturber notre pacifique et légitime manifestation.
Je lui ai enfin offert et dédié à elle et à ses administrés cinq livres dont nous désirerions qu’elle les ajoute aux livres de la bibliothèque municipale du village : 2 exemplaires du « Roi Prédateur », 1 exemplaire du « Le Grand Malentendu », 1 exemplaire du « Paris Marrakech ». Nous ferons d’autres dons à cette bibliothèque très prochainement, notamment en livres interdits au Maroc, qui sont pourtant légaux et publics en France.
Maintenant on peut dire que Mme le maire est au courant que l’argent du « gentil voisin qui fait du bien pour sa commune », c’est à dire Mohammed 6, est un argent très sale et plein de sang de femmes, enfants, et vieillards appauvris au Maroc par ce même prédateur. À elle maintenant d’honorer sa distinction d’honneur de maire. Celle de la République. »