Une Française et son compagnon marocain ont été interpellés, jeudi à Safi, au Maroc, alors qu’ils s’apprêtaient à commettre un acte terroriste au nom de l’organisation Etat islamique.
Une ressortissante française et son compagnon marocain ont été arrêtés, jeudi 16 avril 2015, au Maroc, dans la ville de Safi, par les éléments du Bureau Central d’Investigations Judiciaires (BCIJ) relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), alors qu’ils planifiaient un « acte terroriste au Maroc ou à l’étranger, au nom de l’Etat islamique (EI) », a annoncé le ministère de l’Intérieur.
Cette ressortissante française d’origine marocaine, identifiée par ses initiales (S.H.), et son compagnon marocain (Y.C.), qui résidaient auparavant dans un pays européen, « s’apprêtaient à rejoindre les rangs de l’EI en Syrie et en Irak », selon le ministère.
Les dernières statistiques de la DGST publiées en mars dernier ont révélé que 1 354 Marocains ont rejoint les rangs de l’EI en Syrie ou en Irak dont 185 femmes accompagnées de 135 enfants.
Dans le cadre de la lutte contre les djihadistes, un phénomène grandissant au Maghreb, le royaume, qui multiplie les efforts et les mesures prises dans ce sens, a permis de démanteler de multiples cellules, ces derniers mois.
Le Maroc a ainsi inauguré, en mars, une nouvelle structure dans le cadre de la lutte antiterroriste, le « Bureau central d’investigations judiciaires » (BCIJ). Un nouveau dispositif de sécurité, nommé « vigilance », avait déjà été inauguré l’an dernier tandis que la législation a été renforcée. Depuis, de nombreuses peines de prison ferme ont été prononcées dans le cadre « d’affaires de terrorisme ».
Par ailleurs, plusieurs Français qui avaient des visées djihadistes ont été arrêtés au Maroc. L’un d’eux avait été interpellé, en juillet 2014, à Tanger, alors qu’il s’apprêtait à regagner son pays pour mener des opérations de recrutement au nom du Front Al-Nosra, un groupe actif en Syrie. Un Français avait été condamné à de la prison ferme, en février, au Maroc, pour des affaires en lien avec le terrorisme.
Un Marocain résidant en France, accompagné de ses deux filles, avait été interpellé à Casablanca, en octobre dernier, alors qu’il cherchait à rejoindre le groupe Etat islamique via la Turquie.