Le ministère marocain de la Justice a élaboré un projet de loi visant à punir ceux qui partent faire le djihad à l’étranger.
Au Maroc, l’arsenal juridique antiterroriste pourrait bien changer. Le ministère de la Justice a élaboré un projet de loi visant à condamner ceux qui partent faire le djihad à l’étranger. Le nombre croissant de djihadistes marocains partis se battre en Irak et en Syrie aux côtés de l’Etat islamique a fini par faire réagir les autorités du pays.
Ce projet de loi, qui modifie la loi antiterroriste adoptée au lendemain des attentats de Casablanca, en mai 2003, introduit une nouvelle liste d’actes considérés comme terroristes, dont le djihad à l’étranger. Ce texte vise tout particulièrement les membres marocains de Da’ech, estimés à un millier.
Le projet de loi, qui pourrait être adopté dès le prochain conseil de gouvernement selon H24infos, prévoit des poursuites contre quiconque se rallie ou tente de « se rallier individuellement ou collectivement, dans un cadre organisé ou non, à des entités, organisations, bandes ou groupes terroristes (…), même si les actes terroristes ne visent pas à porter préjudice au Maroc ou à ses intérêts. ». Les peines encourues sont de 15 ans de prison et une amende allant de 50 000 à 500 000 dirhams.
Par ailleurs, enrôler, entraîner ou recevoir une formation en vue de rejoindre un groupe armé est également puni par la loi. Enfin, un amendement au code de procédure pénale permettra « de poursuivre également les terroristes étrangers sur le sol marocain ».