Un narcotrafiquant accuse le roi du Maroc, Mohammed VI, d’être personnellement impliqué, en même temps que les services de renseignement marocains, dans le trafic de drogue vers l’Algérie.
De graves accusations fusent du côté de l’Algérie, à la suite de l’arrestation d’un narcotrafiquant marocain, dénommé Abdelghani Chenna. Ce dernier aurait été arrêté à Béchar par des détachements de l’Armée nationale populaire. Et selon la presse algérienne, le dealer «a reconnu l’implication du Makhzen (nom donné au roi marocain) et des renseignements marocains et leur complicité dans la production de drogues et leur contrebande vers l’Algérie».
Mohammed VI impliqué et complice…
Le Soir d’Algérie évoque «des aveux exclusifs apportés par le narcotrafiquant suite à son arrestation». Le dealer marocain, âgé de 33 ans et qui serait originaire de la région de Bouârfa, a enfoncé l’héritier du palais de Rabat. «Le Makhzen et les renseignements marocains sont impliqués et sont complices dans l’opération de production et de contrebande de drogues vers l’Algérie», aurait poursuivi le narcotrafiquant.
«La personne chapeautant ces opérations ouvre, de connivence avec les renseignements marocains dirigés par Hammouchi, la voie pour le passage de la drogue cultivée deux fois par an sur les montagnes de Ketama, qu’on tente de faire passer à dos d’ânes à travers les frontières sud-ouest», aurait-il avoué, toujours selon le média algérien.
…dans le trafic de drogue vers l’Algérie
«Les conditions sociales difficiles, la cherté de la vie, en plus de la propagation de la pauvreté et du chômage incitent les jeunes marocains à s’adonner au trafic de drogues vers l’Algérie», aurait déploré l’homme arrêté à Bechar, avec 207 kg de haschich en sa possession. «Le régime du Makhzen réprime et persécute le peuple marocain, arrêtant tous ceux qui dénoncent la normalisation avec l’entité sioniste», aurait encore dit le narcotrafiquant.
L’Algérie accuse souvent le voisin marocain d’inonder son pays avec «sa drogue». D’ailleurs, tout récemment, un jargon a été créé pour évoquer la drogue venant du royaume chérifien. Le produit est appelé «marocaïne». Certainement en lien avec la sortie un officier de la gendarmerie algérienne affirmant que le cannabis marocain est « comparable à la cocaïne ou l’héroïne ».
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