Un accident survenu pendant un forage à la mine de Jbel Aouam, dans la région de Meknes, au centre du Maroc, a fait un mort et trois blessés, rappelant la mort, le 22 décembre dernier, de deux frères, dans les mines de Jerada.
Nouveau drame au Maroc où un accident survenu pendant un forage à la mine de Jbel Aouam, dans la région de Meknes, au centre de ce pays d’Afrique du Nord, a fait un mort et trois blessés.
L’information a été donnée, ce dimanche 21 janvier 2018, par les services du ministère marocain de l’Energie et des Mines, qui précise qu’une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l’accident, survenu vendredi matin dans un des puits du centre minier de Tighza. A noter que le centre minier de Tighza exploite des filons de plomb, de zinc et d’argent, souligne le site internet de la Compagnie Minière de Touissit (CMT) qui l’exploite.
A peine les incidents de Jerada se sont tassés que survient cet accident qui risque de jeter de l’huile sur le feu. Jerada, c’est cette commune déshéritée du nord-est du Maroc, où des centaines de mineurs risquent leur vie pour extraire clandestinement du charbon. Et, le vendredi 22 décembre 2017, deux jeunes, Houcine et Jedouane, des frères âgés de 23 et 30 ans, sont morts dans un accident dans une galerie. Leur mort a causé colère, émoi et désarroi dans cette localité. Suite à ces décès, des milliers de personnes ont manifesté contre la marginalisation de leur région.
Et pendant plusieurs semaines, la colère n’a pas baissé. En effet, les habitants de Jerada ont poursuivi les manifestations de rue. Le décès de Jedouane et Houcine dans les « mines de la mort » est resté au travers de la gorge des populations. Faute de perspectives d’avenir, des centaines de mineurs continuent de risquer leur vie quotidiennement pour extraire clandestinement du charbon, malgré la fermeture de la mine, à la fin des années 1990. Cela se comprend d’autant plus que Jerada, située au nord-est du Maroc, est l’une des communes les plus pauvres du pays et fortement touchée par le chômage. Avec ce nouveau drame qui frappe les mineurs marocains, c’est comme si ce sont les démons de Jerada qui refont surface.
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