Maroc : un jeune de 18 ans en prison pour avoir fumé en plein Ramadan


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Un jeune Marocain de 18 ans a été condamné à trois mois de prison pour avoir fumé en pleine journée de Ramadan. « L’incident » s’est produit dans une avenue de Rabat. Un fait condamnable selon la loi marocaine.

Le Marocain âgé de 18 ans a été surpris samedi 27 juillet par une patrouille des forces de police, alors qu’il venait d’entamer une cigarette. Jusque-là, rien d’étonnant, mais fumer dans la journée en plein mois de Ramadan au Maroc relève d’un délit. Le jeune homme a donc écopé lors d’un procès tenu mardi dernier, au tribunal de Salé, de trois mois de prison. La loi marocaine interdit à sa population de fumer dans la journée pendant le Ramadan.

Au nom de l’article 222 du code pénal marocain

Le jeune homme aussitôt interpelé a été incarcéré samedi 27 juillet, avant d’être présenté devant un juge le mardi suivant les faits. Malgré la demande de liberté provisoire sous caution de la famille du jeune garçon, le juge a décidé d’écarter cette hypothèse, en l’infligeant trois mois de prison. Le jeune Marocain interrogé sur les raisons de son acte, sachant qu’il est interdit de fumer en public en plein Ramadan, n’a pas eu de raisons suffisantes pour bénéficier de la clémence du juge. Selon la presse locale, la police lui aurait même fait subir des examens médicaux pour trouver toute indisposition qui pourrait l’exempter du Ramadan, en vain.
Alors que tout semble bien défini par la loi marocaine. Selon l’article 222 du Code pénal marocain : « Celui qui, notoirement connu pour son appartenance à la religion musulmane, rompt ostensiblement le jeûne dans un lieu public pendant le temps du Ramadan, sans motif admis par cette religion, est puni de l’emprisonnement d’un à six mois et d’une amende de 12 à 120 dirhams ». En conséquence, le jeune marocain est « condamnable ».

Rappelons que durant les 29 ou 30 jours consacrés au Ramadan, les musulmans du monde sont appelés à jeûner. Ce qui les interdit de manger, boire, fumer, ou d’avoir des rapports sexuels de l’aube au coucher du soleil. L’entrave à cette pratique constitue dans la plupart des pays musulmans, un délit condamnable. Ce qui est le cas au Maroc.
Le jeune qui avait l’air au courant de ce code pénal, s’est défendu en déclarant avoir eu un mal de tête et qu’il s’était permis de rompre le jeûne pour calmer ses douleurs persistantes, en fumant une clope. Un argument rejeté par le tribunal de première instance de Sale.

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