Le chef du gouvernement tunisien a rencontré ce jeudi le roi Mohammed VI dans son palais à Rabat.
Après l’Algérie, les 1er et 2 février, le Premier ministre tunisien, récemment nommé à la tête d’une formation apolitique, est arrivé mercredi soir à Casablanca pour une visite officielle de deux jours, au Maroc. Le chef de la diplomatie tunisienne, Mongi Hamdi, est également du voyage.
Accueilli par son homologue marocain, Abdelilah Benkirane, sur le tarmac de l’aéroport Mohammed V de Casablanca, Mehdi Jomâa a été reçu ce jeudi par le souverain Mohammed VI au palais royal de Rabat.
Il s’agit de la première visite officielle de Mehdi Jomâa au Maroc qui s’inscrit dans le cadre des liens d’amitié qui unissent les deux pays. Mohammed VI a d’ailleurs chargé le chef du gouvernement tunisien de transmettre ses salutations au président de la République tunisienne, indique un communiqué du cabinet royal. Le roi du Maroc a également réitéré ses « chaleureuses » félicitations à l’ensemble des forces vives tunisiennes suite au compromis trouvé après de longs mois de crise politique en Tunisie.
Un « nouvel ordre maghrébin » ?
Mehdi Jomaâ a exprimé, au nom du peuple et du gouvernement tunisiens, ses sincères remerciements au souverain pour son engagement auprès d’une Tunisie en route vers la transition démocratique
De son côté, le souverain alaouite a exprimé sa conviction à établir, avec la participation des Etats du Maghreb, un « nouvel ordre maghrébin », rapporte Media 24. Celui-ci serait fondé sur les principes du respect mutuel, de la solidarité, de l’ouverture démocratique et de la libération des énergies au bénéfice des cinq pays du Maghreb.
L’établissement de ce « nouvel ordre maghrébin » a un long chemin à parcourir avant de voir le jour, étant donné la récente multiplication des attaques politico-médiatiques à laquelle se sont adonnés le Maroc et l’Algérie. Bon nombre d’observateurs affirment que tant que les frontières entre ces deux pays resteront fermées et que les relations diplomatiques ne s’améliorent pas, l’union du Maghreb ne pourra pas se concrétiser.