Maroc : trois mois de prison pour avoir rompu le jeûne


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Un jeune homme a mangé en public dans la vieille ville de Rabat pendant le Ramadan. Résultat : il a été condamné à trois mois de prison ferme. Un acte militant selon les défenseurs des droits de l’Homme.

Trois mois ferme pour avoir rompu le jeûne. C’est la sentence dont a écopé un jeune Marocain ce mardi, d’après l’AFP. Il avait mangé en public à Rabat, pendant le mois de Ramadan. Au Maroc, cet acte est sanctionné par la loi. Un groupe de jeunes, notamment, demande l’abrogation de ce dispositif.

L’homme avait été arrêté par la police alors qu’il mangeait dans la médina de Rabat. Un acte militant d’après le vice-président de l’Association marocaine des droits de l’Homme, qui indique qu’« au cours de son interrogatoire, (le jeune homme) a affirmé qu’il avait accompli cet acte par conviction et que cela faisait partie de sa liberté individuelle ».

Un acte puni par la loi

Au Maroc, la loi punit la rupture du jeûne en public (article 222 du code pénal marocain). Les peines peuvent aller jusqu’à six mois de prison et les amendes jusqu’à 120 dirhams (100 euros). Le fait de manger chez soi n’est, lui, pas condamnable. C’est le fait de se nourrir en public qui est visé par la loi. Et ce pour des raisons de tradition et de morale.

Mais certains jeunes Marocains ne l’entendent pas de cette oreille. Un groupe a récemment vu le jour, le « Masayminch » (traduction : « nous ne jeûnons pas »), dans le cadre du Mouvement Alternatif pour les Libertés Individuelles (MALI). Leur revendication ? Obtenir le droit pour les non-croyants de manger en public sans avoir à craindre la police.

Dans le pays, certains restaurants, comme Mc Donald’s, ne servent ainsi pas de repas sur place aux Marocains adultes pendant la journée, à cause de l’article 222. Seules les ventes à emporter sont autoriser.

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